Les sanctions prises, récemment, par le ministre des travaux publics à l'encontre des entreprises publiques et privées, jugées défaillantes dans leur livraison à terme des ouvrages placés sous sa tutelle, concernent-elles l'ensemble des entreprises du territoire national ? A Béchar, l'on s'interroge cependant si certaines d'entre elles ne bénéficient pas de mesures dérogatoires et donc échappant à « la punition » du ministre. Car il existe au niveau local des opérateurs publics ayant dépassé les délais prescrits, cumulant ainsi des retards dans la livraison de certains ouvrages. On cite, à titre d'exemple, le cas de l'entreprise des travaux publics (EPTP) en charge de la réalisation, de la réfection, de l'aménagement et du bitumage du tronçon (30 km) de la route nationale n° 6 (Taghit-Igli). Ainsi, le marché obtenu par cette entreprise pour un délai d'exécution fixé à 5 mois, a été prolongé de 4 mois avec l'introduction d'un avenant alors que l'ordre de service de début des travaux de chantier a été établi en date du 11/02/2004. Le projet devrait, normalement, s'achever en décembre 2004 mais l'opération est toujours en cours, accusant un retard de 9 mois. Le directeur des travaux publics, contacté pour des éclaircissements à ce sujet, justifie ce retard par la rectification du tracé du virage du tronçon en question, imputable, selon lui, aux difficultés (aujourd'hui surmontées) rencontrées par l'EPTP sur un terrain particulièrement rocailleux.