Les commerçants n'ont les yeux que pour la période des vacances. Trois mois d'activité quand la saison n'est pas gâchée par la météo. Le reste de l'année, tout fonctionne au ralenti.«Heureusement que nous avons la mer. Sans cela c'est la dèche», soutient un cafetier. Dans la salle enfumée, des jeunes et des vieux «tuent» le temps autour d'une partie de dominos. D'autres palabrent inlassablement de tout et de rien. Les chômeurs s'ennuient à longueur de journée. Les plus chanceux travaillent occasionnellement au port ou dans les chantiers du bâtiment. Usés par la misère, des pères de famille sont allés travailler à Alger et dans le Sud du pays. Azeffoun ne compte que deux «usines» : une biscuiterie et une minoterie. Sans grandes ressources, l'APC fait de son mieux pour répondre à la demande exprimée par les 48 villages de la commune. «C'est une région à promouvoir», admet le premier responsable de la municipalité, Ouali Hacène. «Le budget a été réparti en fonction des priorités et des besoins urgents du citoyen. Les projets que nous n'avons pas pu prendre en charge dans le cadre des plans communaux de développement (PCD), sont financés par la wilaya (PSD)». La commune a bénéficié d'une bibliothèque, d'un camp de jeunes et d'une crèche. Deux cent locaux pour chômeurs sont également en cours de réalisation. Les routes sont bitumées à 90%, affirme la même source. Il reste à réaliser le chemin communal d'Iâbache prévu dans le cadre du programme complémentaire ainsi que le CW reliant la RN24 au CW158. Même satisfaction affichée dans le secteur de l'habitat. Selon les chiffres du président de l'APC, un programme global de 1489 logements (psl, lsp, promotionnel) a été inscrit au profit de la commune. Mille unités sont en construction à Tifrest. La daïra a procédé, récemment, à la distribution de 28 logements sociaux. L'opération n'a pas manqué de susciter le courroux de la population. «Nous avons enregistré 1225 demandes. Il y a eu protestation pour deux cas : un logement (de fonction) octroyé par le wali au SG de la daïra, et un autre pour le recasement d'un citoyen dans le cadre de l'aménagement du front de mer». En matière de santé, beaucoup reste à faire. Faute de moyens, l'hôpital de la localité n'assure que le service minimum. Pour une appendicite, un accouchement, ou une blessure grave, les citoyens font le déplacement à Azazga, à une quarantaine de km. Cette infrastructure a été renforcée récemment d'un pédiatre, d'un gynécologue et d'un médecin interne. La population attend avec impatience l'achèvement des travaux du nouvel hôpital financé par le Fonds séoudien de développement (FSD) lancés en août 2006. D'un coût de 62 milliards de centimes, le projet confié à une entreprise chinoise serait réceptionné en décembre 2007. Outre six blocs de 60 lits destinés aux différents services, le bâtiment comporte six logements d'astreinte.