Un réseau spécialisé dans l'avortement illégal et la double virginité a été démantelé à la fin de la semaine écoulée par le groupement de la Gendarmerie nationale de Tébessa. Quatre personnes sont impliquées dans l'affaire, dont un infirmier et une employée à l'hôpital Khaldi Azzouz. Le pot aux roses a été découvert à la suite d'une enquête enclenchée par les éléments de la gendarmerie de la commune de Ras Laâyoun relevant de la daïra d'El Kouif, après l'arrestation d'une jeune fille âgée à peine de 20 ans soupçonnée d'avoir enterré un fœtus. Les faits remontent à la nuit de dimanche à lundi quand cette dernière, souffrant d'une hémorragie, s'est rapprochée d'un centre de santé de ladite commune pour se faire soigner. Le médecin, qui a immédiatement diagnostiqué l'avortement, alertera la gendarmerie qui procédera à l'arrestation de la mise en cause. Interrogée dans le cadre d'une enquête diligentée, celle-ci, après avoir d'abord nié l'avortement, finira par dénoncer, en tant que première complice, sa sœur qui l'a aidée à enterrer le « bébé ». Passant aux aveux, la jeune femme affirmera avoir eu recours à une IVG, laquelle a été pratiquée par un groupe composé de 4 personnes dont un infirmier et une employée à l'hôpital, chargée de procurer les produits pharmaceutiques appropriés. Les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt par le procureur général en attendant d'être déférés au juge dans les jours à venir.