Le procès du présumé réseau d'avortement illégal- qui se livrait à son activité clandestine dans un appartement à Cité Lescure- au centre-ville d'Oran, a été reporté au 23 novembre. La décision prise par le tribunal correctionnel d'Oran, qui examine cette affaire, fait suite à une demande formulée par le collectif de la défense. Rappelons que c'est le deuxième ajournement consécutif que connait cette affaire. Le premier ayant été motivé par la défaillance à l'audience d'hier de deux personnes citées dans le dossier en raison de leur non-notification. Le scandale a éclaté en avril dernier - lorsque la police judiciaire a démantelé une association de malfaiteurs- composée de neuf personnes, dont une femme de ménage exerçant à l'hôpital pédiatrique de Canastel, et ce, à la faveur d'une «souricière» opérée dans le local où se pratiquait l'avortement illégal, selon une source policière. Ce jour-là, un policier et une policière se sont présentés en civil, sous l'anonymat, en se faisant passer pour un couple voulant se débarrasser du fœtus. Le scénario était tel que les avorteurs n'ont rien soupçonné et sont tombés dans le filet. Parmi les présumés membres de cette bande, un employé du service des urgences chirurgico-médicales du CHU d'Oran et une «racoleuse», qui sont placés sous mandat de dépôt ainsi que la femme de ménage. Impliqué dans l'affaire, un médecin exerçant à Bir Djir est placé sous contrôle judiciaire. Selon la même source, la perquisition du domicile de la femme de ménage, sis Cité Lescure, et qui faisait office d'un cabinet médical clandestin, a permis de découvrir du matériel et du produit médical utilisé dans l'avortement. Plusieurs personnes sont citées à comparaître dans le cadre de ce procès-soit en qualité de témoin ou de victimes- dont celle à l'origine du déclenchement de l'action publique.