Le dossier du logement n'est pas près de connaître une issue rapide dans la wilaya de Aïn Defla plus particulièrement dans la commune de Khemis Miliana où l'on compte 84 000 habitants. En effet, en dépit du renforcement de parc immobilier à la faveur des différentes formules d'accès au logement proposées ces dernières années, force et de constater que la tension dans ce secteur persiste et beaucoup de familles prennent leur mal en patience et se nourrissent des promesses émanant des pouvoirs publics. Récemment encore, Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat en visite à Khemis Miliana durant la campagne électorale, avait déclaré que l'Etat allait incessamment lancer une opération destinée à éradiquer l'habitat précaire. Ce plan, il faut le souligner, suscite beaucoup d'espoir parmi les familles de la région, notamment celles dont les habitations menacent ruine. Celles-ci sont nombreuses et constituent un danger permanent pour leurs occupants, de l'avis même du premier magistrat de cette commune. Ce dernier attend au même titre que la population, l'opération qui devra avoir un impact d'envergure sur le plan social et économique car elle permettra la récupération de terrains dont la ville a besoin pour installer diverses activités. En attendant, la municipalité recense les logements vétustes dont le nombre est évalué à 2200 habitations précaires réparties à travers plusieurs sites dont celles situées au centre-ville. Rassurant, le maire rappellera que 1700 logements sociaux sont en cours de réalisation et 150 autres seront bientôt attribués au niveau du quartier périphérique de Soufay au sud-est de la ville.S'agissant de l'habitat rural, le même responsable fera savoir que des familles ont bénéficié de 130 aides au niveau des sites d'Ouled Rihane sur les hauteurs de la ville de Adja, une petite localité située sur la RN 14 reliant Khemis Miliana à la wilaya de Tissemsilt. En outre, a encore indiqué la même source, 110 logements de ce type sont en cours de réalisation sur les mêmes sites.La réalisation de ces projets permettra de réduire un tant soit peu la tension dans ce domaine, mais il reste à souligner, selon le même responsable, que la ville de Khemis Miliana souffre d'un déficit en la matière estimé à 4000 logements. En parallèle, il y a lieu de rappeler que le nombre de postulants au logement ne cesse de croître en dépit des autres formules d'accès proposées dont celle du logement social participatif (LSP) qui connaît un réel engouement dans la wilaya de Aïn Defla et plus encore à Khemis Miliana.