Les forces navales algérienne et américaine veulent renforcer leur coopération. « Entre les marines algérienne et américaine, il y a une coopération de longue date », affirme le commandant de la frégate américaine Robert G. Bradley, Clinton Carroll, qui effectue, depuis samedi dernier, une escale au port d'Alger. S'exprimant lors d'un point de presse animé hier à bord du navire en question, Clinton Carroll estime que les relations et la coopération entre les deux forces navales peuvent être améliorées. « Je pense que les relations entre les deux marines sont bonnes et peuvent être améliorées et aller plus loin que les échanges de visites et de formation », déclare-t-il, en précisant que les deux partenaires ont des intérêts communs et qu'ils travaillent ensemble pour les concrétiser. A la question de savoir quels sont les domaines où les deux armées peuvent coopérer, le commandant de la frégate américaine en cite plusieurs. Les deux pays, dit-il, ont les mêmes inquiétudes et défis à relever, notamment la lutte antiterroriste, le trafic de drogue, l'immigration clandestine, la traite des personnes et la piraterie. « Ce sont des questions d'intérêt commun », explique-t-il. Selon Clinton Carroll, il y a eu un échange de points de vue avec des responsables de la marine algérienne. « Ce genre de discussion permet de comprendre les attentes de chacun de nous. C'est en travaillant ensemble qu'on pourra comprendre les vrais problèmes et de tenter, ensuite, de trouver des solutions », souligne-t-il. L'orateur revient, dans le même sens, sur la manœuvre Phœnix Express à laquelle sa frégate et la marine algérienne devront participer. Le coup d'envoi de la phase préliminaire de cet exercice (Phœnix Express) sera donné, annonce-t-il, vendredi prochain au niveau des ports de 12 pays de la Méditerranée. Phœnix Express est un exercice naval organisé, rappelons-le, par les forces maritimes américaines et européennes en Méditerranée et en Atlantique. Cette manœuvre permettra, selon le commandant Clinton Carroll, de mettre en application toutes les théories d'intervention en haute mer. « L'objectif de cet exercice est de constater la capacité de chacun d'agir face à un problème posé. Par exemple, comment intervenir contre un bateau qui fait dans le trafic des personnes », explique-t-il. Outre l'Algérie et les USA, le Maroc, la Tunisie, Malte, l'Italie, la Grèce, la Turquie, le Portugal, l'Espagne et la France prendront également part à cet exercice. Revenant sur la mission de la frégate, l'orateur précise que c'est une mission d'entraînement. La frégate américaine s'est rendue dans plusieurs pays africains et européens. « C'est une opportunité de construire et de renforcer les relations de coopération avec les autres marines pour la sûreté et la sécurité maritimes du monde », déclare-t-il, en estimant qu'il y a un véritable problème de contrôle des eaux. D'où, ajoute-t-il, l'apparition du problème de la piraterie au niveau de la côte somalienne.