L'argent ne peut jamais faire le bonheur si des idées créatives ou un travail sérieux ne viennent en appoint. C'est le cas parfait de l'Entente de Sétif et de l'USM Annaba, clubs à gros budget, qui viennent d'être évincés de la coupe d'Algérie par des équipes nettement moins nanties financièrement, à savoir le CA Bordj Bou Arréridj et le CR Belouizdad. Hakim Serrar (président de l'ESS) et Aïssa Menadi (président de l'USM An) l'auront donc confirmé à leurs dépens. Ils ont fait de la collecte des milliards de centimes leur cheval de bataille, sans pour autant se soucier du plus important : le travail. Au lieu de verser, en effet, ce précieux argent dans la formation de talents et l'instauration de modes de gestion conformes aux normes internationales, ils se sont contentés d'investir leurs milliards dans le recrutement de joueurs tout juste moyens qui ne sauront être à la hauteur de l'investissement. La faute n'incombe pas à ces derniers (les joueurs), mais aux dirigeants qui préfèrent curieusement marchander dans un créneau qui ne rapporte rien. Résultat des courses : l'USM Annaba aura complètement raté sa saison en sortant bredouille (pour la deuxième fois consécutive), alors que l'ES Sétif, engagée sur plusieurs fronts, risque d'en sortir les mains vides. Menacés par la JSK en championnat, presque éliminés en coupe arabe par l'ES Tunis et carrément écartés de Dame coupe, les Noir et Blanc risquent de voir, en effet, leurs objectifs s'évaporer. A l'opposé, le CABBA et le CRB, malgré leurs difficultés financières, s'en sortent bien et ce grâce à la gestion rationnelle de leurs responsables. Toute la différence est là.
