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Le livre-témoignage d'un détenu d'Avril 80
Vente-dédicace de Arezki Abboute
Publié dans El Watan le 25 - 04 - 2009

Arezki Abboute, l'un des principaux animateurs du MCB, vient de lever le voile sur sa première arrestation de 1980 et sur les souffrances qu'il a endurées en prison dans son livre « Avril 80 : un des 24 détenus témoigne ».
L'auteur vient en effet de procéder à la vente dédicace de ce livre-témoignage à l'issue de la conférence qu'il a animée récemment à la maison de jeunes Abderrahmane Farès d'Akbou à l'occasion de la commémoration du 29e anniversaire du printemps berbère. Un manuscrit qu'il a du imprimer clandestinement dans la mesure où, souligne-t-il, aucune maison d'édition n'a voulu prendre le risque de produire et diffuser pour des raisons, on s'en doute, liées à certains passages du livre que le Pouvoir pourrait considérer comme subversifs. « Je voulais dire que je suis un être humain. J'ai eu peur, j'ai décrit cette peur pour ma famille après avoir vu des choses monstrueuses en prison. J'ai essayé d'en parler car j'ai été victime de tortures dans un pays où on a déjà souffert de la torture lors de la guerre de révolution », affirmera M. Abboute tout en insistant sur sa reconnaissance « à tous les anonymes qui font avancer les causes loin des caméras et des feux de la rampe ».
L'auteur du récit mentionne avoir longtemps hésité à témoigner de peur de ne pas trouver les mots pour dire sa détresse et ses angoisses et « faire entendre au lecteur les bruits assourdissants du silence des cachots ». Convaincu du combat qu'il menait en étant étudiant à l'université d'Alger dans les années 70, ce natif de Azazga continuera de lutter pour la survie de la langue amazighe en sa qualité d'enseignant à l'université de Tizi Ouzou. Il finira par être arrêté quelques jours après l'interdiction de la conférence que devait animer Mouloud Mammeri le 10 mars 1980, pour distribution de tracts subversifs et appartenance au Front Uni de l'Algérie Algérienne ( FUAA) auquel il a adhéré en 1978. Il racontera dans son témoignage avec moult détails et flash-back sur son parcours personnel, une incarcération représentant, sans doute, les pires moments de sa vie dans les prisons de Blida, Boufarik et Berrouaghia.
C'est en prison qu'il apprit que toute la Kabylie s'est mobilisée pour exiger la libération de tous les détenus d'opinion et la reconnaissance de la langue amazighe lors de nombreuses manifestations de rue. Arezki Abboute fut arrêté une seconde fois le 5 juillet 1985 et condamné à 3 années de réclusion criminelle pour atteinte à la sûreté de l'Etat et dût purger sa peine dans les pénitenciers de Berrouaghia et Tazoult Lambèse. Aujourd'hui, il aurait souhaité que les acquis soient arrachés avec moins de heurts et de douleurs. « Nous avons payé un lourd tribut pour obtenir Tamazight langue nationale. Faisons en sorte de ne pas devoir consentir un prix aussi fort pour son inéluctable officialisation », ajoutera notre interlocuteur.


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