Menacé d'effondrement, Mr Berhoumi, le recteur de l'université de M'sila, a pris la décision, au début de la semaine, de la fermeture de l'amphithéâtre de 4000 places pédagogiques où plus de 500 étudiants de l'Institut de gestion des techniques urbaines suivent des cours depuis septembre 2008 au niveau du nouveau pôle universitaire. « Une véritable menace d'effondrement a plané sur les lieux mercredi dernier, et il était devenu impérieux de prendre cette décision d'évacuation de la structure », a-t-on souligné à l'université Mohamed Boudiaf. En se déplaçant sur les lieux, nous avons constaté que cette structure nouvellement réalisée, n'ayant même pas été réceptionnée, donnait une image de désolation : affaissement du mur intérieur entraînant des éboulis à l'intérieur de cet amphi et des fissures sillonnant aussi bien l'intérieur que l'extérieur de l'ensemble de l'enceinte pédagogique. Décidément, ce pôle universitaire ne finit pas de défrayer la chronique et revient à chaque fois au-devant de la scène locale dès lors qu'il s'agit de malfaçons, de fissures et d'anomalies dans la conception. Ce pôle universitaire avait constitué pour le wali de M'sila un enjeu, un véritable défi, voire un point de fixation, à tel enseigne qu'il s'était totalement investi au détriment d'autres secteurs beaucoup plus vitaux liés aux besoins impérieux des citoyens, notamment en matière de santé, d'infrastructures routières, sportives et d'aménagements urbains… Cette fixation a engendré la précipitation dans la réalisation ayant pour conséquence une cascade de malfaçons et de fissures qui sont apparues la semaine écoulée. Rappelons qu'au début de la rentrée universitaire 2008/2209, une grande polémique s'était engagée entre le wali de M'sila et le recteur de l'université Mohamed Boudiaf, quant à l'opportunité de l'entrée en fonction du pôle universitaire (voir El watan du 22 octobre 2008). Si les 5000 places pédagogiques qui ont été utilisées pour cette rentrée universitaire au niveau du pôle n'ont pas été réceptionnées, cela voudrait dire que l'entrée en fonction de ce complexe universitaire n'était qu'une simulation dont les conséquences demeurent inconnues.