Les étudiants du département de français de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) protestent depuis deux semaines contre le transfert des cours magistraux à la salle polyvalente de Hasnaoua II. Les promotions concernées par cette décision, qui a été prise par les responsables de l'université, sont celles de première et de quatrième années. Les étudiants devront faire des va-et-vient incessants entre Hasnaoua I et II presque tous les jours pour suivre les cours et les séances de travaux dirigés. Ces derniers sont dispensés au niveau du campus de Hasnaoua I. « Nous nous demandons comment peut-on étudier dans une salle conçue pour les activités culturelles, qui ne dispose d'aucune commodité pour permettre un suivi normal de l'activité pédagogique », s'interrogent les étudiants. Les raisons avancées par le rectorat sont relatives au manque de salles au niveau du bloc pédagogique que partagent les départements de français, de tamazight et de psychologie. Le nombre important des étudiants inscrits à l'UMMTO cette année est aussi l'une des explications de ce problème. L'entrevue qui a eu lieu entre la délégation des étudiants et le chef du département de français n'a eu aucune suite favorable. « Le chef de département nous a affirmé que la gestion des salles n'est pas de son ressort et qu'il faut s'adresser à la doyenne de la faculté qui s'est contentée de faire des promesses », déclare un étudiant de 4e année. Il faut noter que les études n'ont toujours pas repris un mois et demi après le début de la nouvelle année universitaire. C'est le cas d'autres facultés qui sont toujours en période d'examens de fin d'année. Après l'assemblée générale qui a été organisée dimanche dernier, les étudiants ont observé un sit-in devant leur département. « Si la tutelle ne répond pas à nos revendications, nous occuperons les bureaux de la faculté et du rectorat », menacent les étudiants. Rappelons que le problème du manque de places pédagogiques à l'UMMTO a été soulevé lors de la visite du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à Tizi Ouzou l'été dernier. Le recteur avait pris un engagement pour trouver une solution aux difficultés qui peuvent entraver le bon déroulement de l'année universitaire.