Accompagné d'un panel d'hommes d'affaires et de chefs d'entreprises, l'ambassadeur de France à Alger a séjourné durant deux jours à Sétif, où il a beaucoup travaillé. L'ambassadeur et les membres de sa délégation se sont déplacés pour prospecter les potentialités de développement qu'offre cette région considérée comme un carrefour. Les chefs d'entreprises de l'Hexagone ont rencontré leurs homologues algériens au niveau de la Chambre de commerce et d'industrie de Sétif, et ont été très intéressés par des partenariats gagnants pour les deux parties. « Il n'est jamais trop tard pour renforcer les relations sous toutes ses formes. Des relations incontournables parce que nous avons des liens forts entre nos deux pays, qu'ils soient historiques, géographiques, économiques ou humains », a déclaré Son Excellence l'ambassadeur de France, Xavier Driencourt, pour qui « les entreprises françaises viendraient avec leur expérience et surtout leur label qualité ». Et d'ajouter : « La France doit être plus présente en Algérie ; nous avons des sociétés gérées par des Algériens, comme nous avons des Français d'origine algérienne qui veulent investir en Algérie. Notre rôle est de les encourager et de leur expliquer qu'il y a de très importants points positifs en Algérie. » Le secteur touristique est une des pistes pour le développement des affaires franco-algériennes. « L'ouverture de la ligne aérienne Paris-Tamanrasset, a encouragé les Français à venir en Algérie, et nous sommes les premiers clients de cette destination. » Algériens et Français ne peuvent discuter et s'asseoir autour d'une même table sans que l'Histoire ne s'invite. Ainsi, au sujet des sanglants événements du 8 mai 1945, Xavier Driencourt a rappelé les propos tenus par le président Sarkozy lors de sa visite à Constantine, relatifs à cet épisode de « fautes impardonnables et de crimes inexcusables ». L'autre épisode est celui des événements de Reggane. « La France prévoit d'indemniser les victimes de ses essais nucléaires sans aucune discrimination entre Polynésiens, Algériens ou Français », précise-t-il. La circulation des personnes a été l'autre point évoqué lors de cette visite. « Avant, nous délivrions 800 000 visas par an, actuellement, nous sommes seulement à 150 000 dont un tiers sont des visas de circulation. Mon souhait est de faire plus », notera-t-il.