L'année dernière, à cette même période, les habitants du quartier n'ont eu de cesse de lancer des appels de détresse en direction des pouvoirs publics pour remédier à l'éternel problème des eaux usées. Cette année encore, les abords de Haï Aïn Sdari à Draâ Benchaoui offrent le même spectacle de désolation. La rue baigne dans d'immenses flaques d'eaux usées. La fosse septique, située en contrebas du quartier, a encore une fois débordé jusqu'à inonder les sous-sols des habitations des alentours. Résultat : les odeurs nauséabondes empestent les lieux, et les moustiques pullulent à la faveur des eaux stagnantes. Toutefois, pour stopper la progression de ces eaux vers d'autres secteurs, les services de l'APC de Hamma Bouziane n'ont eu d'autre alternative que d'ensevelir la fosse septique sous un immense amas de terre. D'autre part, les responsables ont veillé à arrêter l'alimentation en eau potable de ces zones pour éviter qu'une cross-connexion ne se produise et que le réseau AEP ne soit contaminé par les eaux usées. Cependant, ceci ne règle pas le problème à la source, car les eaux usées prennent un autre chemin pour aller se déverser un peu plus loin dans la cité. Pour les habitants du quartier, le seul mérite de ces opérations est celui de limiter la progression des eaux usées, mais celles-ci demeurent insuffisantes. A ce sujet, ils déclarent ceci : « Les responsables de l'APC nous ont pourtant assuré que les travaux de réalisation du réseau d'évacuation des eaux usées seraient entamés dans notre cité avant la rentrée scolaire, et ce après plusieurs années d'attente. Cela fait donc près de trois mois que l'on patiente. Il est inconcevable de vivre dans de telles conditions d'insalubrité. La responsabilité de cette situation incombe, en premier lieu, aux élus locaux qui ne servent pas toujours les intérêts des citoyens. Depuis une dizaine d'années, plusieurs responsables se sont succédé à la tête des services de l'APC de Hamma Bouziane, mais nos problèmes sont restés invariablement les mêmes».