Visant de prime abord à évaluer l'importance et l'impact du mouvement associatif sur le développement local, le colloque organisé, samedi dernier, à l'amphithéâtre de la maison de jeunes Ahmed Saâdi a été clôturé sur plusieurs recommandations visant à impulser une nouvelle dynamique à ce mouvement sclérosé à bien des égards. Il gagnerait, diront certains, à se ressourcer en sortant du carcan des alliances partisanes et surtout en s'impliquant davantage dans des actions de proximité profitables aux citoyens. Initiée par l'Office des établissements de la jeunesse (ODEJ), cette rencontre, qui a réuni, outre les représentants de 280 associations issues de la wilaya de Constantine, des enseignants universitaires sollicités pour apporter des éclaircissements sur un certain nombre de points. Côté jardin, on retiendra, dans ce cadre, l'intervention du Dr Abdelbaki Larouk, du laboratoire de recherche en aménagement urbain de l'université Mentouri. Ce dernier s'est étalé en es qualité sur le rôle du mouvement associatif dans le développement urbain. Lui succédant à la tribune, le Pr. Ahmed Sissaoui traitera, sous ses différents aspects, les rapports du mouvement associatif avec les collectivités locales, avant de céder la parole à un confrère, M. Moussaoui, qui abordera les textes réglementaires et l'organisation administrative et financière régissant les associations. Côté cour, une fois ces trois points de l'ordre du jour épuisés, l'assistance adoptera, contre toute attente, et à l'unanimité, une résolution spécifiant clairement que « les membres présents à cette assemblée, lesquels sont représentés par les 280 délégués patentés présents dans l'amphithéâtre, ne reconnaissent plus toute organisation se proclamant et agissant au nom du mouvement associatif, et ce jusqu' à la mise en place d'un organe élu démocratiquement par les associations légalisées dans ce même mouvement ». En clair, même si rien n'a vraiment filtré à ce propos, et en dépit des non-dits et de discours en demi-teinte, la coordination du mouvement associatif de wilaya est en ligne de mire et n'est plus en odeur de sainteté. Si tel est le cas, cette coordination aura dorénavant bien du mal à se prévaloir du mouvement associatif dont elle se revendique. A moins, bien évidemment, d'un retournement de situation toujours possible, compte tenu de la complexité des cercles d'influence qui prédominent, faisant la pluie et le beau temps sur les places de la wilaya de Constantine.