Le chauffeur libanais de la voiture a été «légérement blessé», a précisé à la presse le porte-parole. Le seul autre passager de la voiture, un employé non-américain de l'ambassade, est indemne. En revanche «quatre résidents de Beyrouth ont été tués dans l'explosion», a-t-il ajouté. Il n'y avait aucun diplomate américain ni aucun ressortissant américain dans la voiture de l'ambassade américaine, a-t-il souligné. M. McCormack a parlé de «bombe» sans confirmer que ce soit le véhicule américain qui ait été la cible de l'attentat. Les images de la télévision montraient plusieurs voitures endommagées, dont un 4X4 aux vitres teintées, similaire à ceux qu'utilisent les personnels diplomatiques américains. On pouvait voir aussi des policiers en civil sortant une mitraillette du véhicule. Le dernier attentat à avoir frappé la capitale libanaise remonte au 12 décembre, dans le quartier de Baabda. Premier à frapper l'armée libanaise, il avait coûté la vie au général François Hajj et à deux autres personnes. Le général Hajj, chef des forces opérationnelles, était pressenti pour succéder au général Michel Sleimane à la tête de l'armée du pays du Cèdre si celui-ci finit par être élu à la présidence libanaise. Cet attentat survient alors que le président américain George W. Bush est en tournée dans la région, la première de sa présidence. M. Bush se trouve actuellement en Arabie Saoudite d'où il se rendra en Egypte, dernière étape de son périple. Il s'agit du premier attentat anti-américain au Liban depuis la fin de la guerre civile (1975-1990). Un attentat qui intervient en pleins efforts de la médiation de la Ligue arabe, pilotée par le secrétaire général, l'Egyptien Amr Moussa, pour faire aboutir un plan de règlement de la crise politique libanaise. Le vote pour l'élection du président de la République a été encore une fois reporté au 21 janvier, mais la presse libanaise avance le mois de mars prochain comme date probable de l'élection.