La loi 04-18 du 25 décembre 2004, relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites de drogue et de substances psychotropes, pose problème en matière de son adaptation sur le terrain... L'un des objectifs principal du plan directeur national de lutte contre la drogue est d'actualiser la réglementation et la législation algérienne, en matière de lutte contre la drogue, aux normes générales. Les textes existants auparavant sont devenus obsolètes. Ils sont dépassés par le fléau. Cet objectif a été plus ou moins atteint après par la promulgation de la loi 04-18 du 25 décembre 2004. Une loi qui a essayé de prendre en charge ces nouvelles exigences afin d'être en adéquation avec l'évolution du phénomène.Toutefois, lors de son application, l'ensemble des acteurs concernés, magistrats, avocats... ont constaté que cette loi pose un problème en matière de coordination entre les services impliqués. Donc, cette rencontre va permettre à tout ce monde de débattre des conditions de son application et à mettre en place les mesures susceptibles de la rendre efficace. Un groupe de travail a été désigné pour se pencher sur cette question et pour mettre au propre toutes les propositions et recommandations des différentes parties. Une fois soigné et traité, le toxicomane retourne dans un environnement qui favorise la récidive. Ne pensez-vous pas qu'une loi à elle seule reste insuffisante ? Certes, avec cette nouvelle loi, le toxicomane est considéré plus comme une victime qu'un délinquant. La loi a été mise en place pour le protéger sur une durée de temps. Il est soumis à une injonction thérapeutique après 21 jours de cure, il est normalement guéri. Il retourne chez lui, il est malheureusement confronté au problème du chômage, crise de logement... Oui, le problème de l'insertion sociale se pose avec acuité, mais il n'existe nulle part une solution prêt-à-porter. Notre société étant conservatrice, elle stigmatise le toxicomane. Celui-ci est rejeté par son environnement, par ses parents, ses proches et il rencontrera automatiquement des difficultés à trouver un travail. A mon avis, il faut un effort considérable pour construire une nouvelle mentalité. Il faut imaginer des solutions et le drogué doit être impérativement pris en charge dans des structures qui lui restituent sa personnalité.