Devant l'explosion du nombre de diabétiques qui constitue aujourd'hui un sérieux problème de santé publique, une prise en charge intégrée s'impose selon les spécialistes. Elle ne peut se faire que dans un cadre organisé. L'idée du réseau de professionnels de santé reste le meilleur moyen pour assurer une prévention du diabète de type 2 notamment, et ses complications. Ce réseau de professionnels de la santé, qui œuvre pour plus d'efficacité, offre un accès à un éventail de soins à tous les patients. Ce qui rend le suivi plus facile et la maladie plus gérable. L'expérience de l'équipe du secteur sanitaire de Birtraria est un modèle à reproduire dans les autres régions du pays. Le réseau Diabir, qui veut simplement dire « Diabète Birtraria », vise à enrichir l'offre de soins pour que les diabétiques du secteur sanitaire aient facilement accès aux différentes prestations disponibles, rendre accessible l'éducation thérapeutique à un maximum de patients, harmoniser la formation des acteurs de la santé, élaborer des recommandations et des protocoles communs pour améliorer la prise en charge du patient. Ce réseau est composé de plus d'une dizaine de groupes chargés du suivi et d'éducation thérapeutique, notamment dans les complications causées par le diabète. Il s'agit du groupe de soins de proximité, du groupe reins, groupe œil, groupe suivi, groupe grossesse, groupe cœur et diabète, groupe pied I et II, groupe éducation et groupe traitement. Cette équipe de médecins internistes, généralistes, diabétologues, cardiologues, ophtalmologues, psychologues, pharmaciens et de paramédicaux tentent, à travers le groupe soins de proximité, de permettre au patient de la région l'accès à des prestations coordonnées et de qualité le plus près possible du domicile. A travers le groupe éducation, les professionnels de la santé préparent, facilitent et accompagnent la mise en place des actions d'éducation des patients diabétiques. La dernière journée de formation à l'éducation aux bonnes règles hygiéno-diététiques, organisée par le réseau le mardi dernier à la villa du Traité (Arezki Kehal), annexe de l'hôpital de Britraria à El Biar, a montré l'intérêt que portent les malades à ce type d'initiative. Face à leurs médecins traitants, les patients, dont l'âge varie entre 50 et 70 ans, suivaient les conseils avec beaucoup d'assiduité. Ce qui leur a permis de mieux comprendre leur maladie et de mieux la soigner. Une initiative louable qui mérite d'être généralisée dans tous les secteurs sanitaires du pays.