Mondial 2026: ambiance conviviale à l'Iftar collectif des supporters de l'EN à Tizi-Ouzou    Sonatrach et Sonelgaz explorent les opportunités de coopération et d'investissement à Addis-Abeba    Le président de la République reçoit l'ancien président tanzanien    Violence: la FAF invite les acteurs du football à contribuer à éradiquer la violence dans les stades    L'industrie pharmaceutique a connu de grands progrès ces dernières années en Algérie    Saihi examine les opportunités d'investissement et de partenariat avec l'ambassadeur de Belgique en Algérie    Aïd El Fitr : un programme spécial pour faciliter la circulation des citoyens à Alger    L'ONU décide de réduire sa présence à Ghaza après une attaque sioniste contre son personnel    Agression sioniste : au moins 124.000 Palestiniens déplacés ces derniers jours à Ghaza    Le président de la FAF appelle l'ensemble des acteurs à s'allier au projet de développement du football national    Ghaza: le bilan de l'agression génocidaire sioniste s'alourdit à plus de 50.144 martyrs et 113.704 blessés    Accidents de la route : 35 morts et plus de 1600 blessés en une semaine    Oran: arrestation de cinq personnes impliquées dans une affaire d'enlèvement et d'assassinat d'un mineur    Le maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, arrêté sur décision de la justice    Six nouveaux postes transformateurs électriques installés à Médéa    Lutte contre le terrorisme    Vers des prix plus accessibles…    L'Eswatini déchante, le Gabon dans la douleur    Algérie-Mozambique, un match qui se jouera sur des micros détails    Grand Prix Apollon Temple : L'Algérien Youcef Reguigui sur le podium    Dix nouveaux GAB pour alléger les files d'attente    La diplomatie palestinienne dénonce la création de nouvelles colonies sionistes    Les négociations américano-ukrainiennes sur un cessez-le-feu ont débuté à Riyad    750 morts et 30.000 blessés sur les routes en une année    Plus de 200.000 repas du ftour servis depuis le début du mois de Ramadhan par le conseil ''Souboul El-Kheirat''    9 blessés dans un accident de la route à Mesra    La peur devenue la variable d'ajustement de la gouvernance despotique    Islam : L'Odyssée du Ramadhan    Autorité religieuse Al-Azhar interdit la diffusion de la série «Muawiya», premier calife de la dynastie omeyyade    Batna: commémoration du 69e anniversaire de la mort du martyr Mostefa Ben Boulaïd    Opération de numérisation du site archéologique de Timgad    Le cinéma algérien connait une "véritable dynamique"    Lutte contre le terrorisme: signature d'un protocole de coopération entre l'ONSC et le AUCTC    Décès de l'ancien international algérien de football Djamel Menad Condoléances du président de la République    «La critique n'a jamais été interdite en Algérie»    Le président de la République réaffirme son engagement à ouvrir un dialogue national fin 2025 ou début 2026        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Boycott's blues
Publié dans El Watan le 21 - 02 - 2008

Lors d'un cours d'anglais au lycée chez la brave Mlle Jewell, qui nous venait d'Afrique du Sud et était une des premières militantes blanches de l'ANC, nous avions supposé que le mot «boycott» était composé de boy et de cottage ou cotton, pensant à quelque jardinier ou ouvrier du textile. Comme nous devions l'apprendre, il venait de Charles Boycott, grand propriétaire d'Irlande qui menait la vie dure à ses fermiers. En 1879, ces derniers lui imposèrent un blocus et le ruinèrent (y compris de son nom) en créant le boycott. Popularisé par le mahatma Gandhi dans sa lutte pour l'indépendance de l'Inde, le boycott est une arme pacifique et parfois efficace qui est passée successivement du monde de l'économie à celui de la politique puis du sport et de la culture.
C'est celle qu'a choisi le Syndicat algérien des éditeurs (SNEL), en refusant de participer au Salon du livre de Paris où Israël est cette année l'invité d'honneur (comme au Salon de Turin). Quelques israéliens ont aussi opté pour le boycott comme le poète Aaron Shabtaï ou l'écrivain Benny Ziffer, chef de la rubrique littéraire de Haaretz, qui trouve « indécent que des écrivains israéliens viennent à Paris recevoir des honneurs pendant que des mères palestiniennes restent coincées dans le froid aux check-points.» Les appels des artistes et intellectuels palestiniens au boycott culturel semblent suivis. Ainsi, le Syndicat des comédiens égyptiens a examiné de près le cas d'Amer Waked qui a joué dans le docu-fiction Mésopotamie où Saddam Hussein est campé par un Israélien. Il s'est avéré que Waked ignorait le fait durant le tournage en Tunisie. Souad Massi, en pleine tournée au Moyen-Orient en juin dernier, a dû démentir qu'elle devait se produire à Tel-Aviv, après Ramallah. Des dizaines de blogs l'en avaient accusée avant que la presse égyptienne ne la réhabilite. Pour sa part, Steven Spielberg, sollicité par la Chine, a décidé de boycotter les J.O. de Pékin à cause de la position de ce pays sur le Darfour. L'épreuve du 4 fois 35 mm est annulée.
Plus étrange, l'espèce de boycott que Makhlouf Boukrouh, spécialiste du théâtre, a décelé dans «le peu d'intérêt qu'accorde le citoyen à la culture et au théâtre en particulier» et qui serait la cause essentielle du «manque d'infrastructures culturelles à Alger». C'est du moins ce qu'affirmait une dépêche APS, rapportant ces propos étonnants dans la bouche d'un chercheur sérieux.
Certes, Shakespeare n'est pas la tasse de thé de nos compatriotes mais ils ont montré plusieurs fois combien le théâtre les attirait. Alors que la capitale ne dispose que d'un seul théâtre, auraient-ils révolutionné la riche histoire du boycott en refusant de se rendre en des lieux inexistants ? On les savait inventifs mais là, ils nous épatent.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.