L'association Assirem du village Aït Sidi Amara, dans la commune de Timezrit, wilaya de Boumerdès s'insurge contre « l'absence d'une prise en charge effective des problèmes des habitants ». Elle vient de remettre une plate-forme de revendications aux autorités locales. Cela a eu lieu lors d'une rencontre tenue dernièrement entre les représentants de ladite association et les responsables locaux, à leur tête le P/APC. Les habitants, « las d'avoir longtemps attendu et cru à des promesses jamais tenues », étalent tous leurs problèmes dans un document dont une copie a été remise à El Watan. Ils revendiquent, entre autres, l'évacuation des eaux usées provenant du campement des forces de l'ANP et polluant le village. Le revêtement de la fontaine publique Thala Younes et le renouvellement du réseau d'AEP du village qui est totalement dégradé, sont deux autres revendications des villageois. Les habitants, par le biais de leur association, réclament également l'achèvement du bitumage de la route et la réalisation de caniveaux pour l'évacuation des eaux pluviales. Ils réclament aussi l'extension et la réparation de l'éclairage public. Comme ils déplorent l'insuffisance d'infrastructures publiques. Ils exigent l'ouverture de la salle de soins, dont les travaux sont en voie d'achèvement, le plus tôt possible. La multiplication du nombre des fosses septiques inquiète les villageois. Sur ce sujet, les délégués ont proposé aux autorités locales la réalisation d'un réseau d'assainissement afin d'éviter des risques de pollution. Surtout que les atteintes à l'environnement se multiplient du fait que le ramassage des ordures n'est pas assuré. L'association revendique aussi la construction d'un mur de soutènement pour l'école primaire Meftah Slimane qui, selon eux, menace de s'effondrer. « Le risque d'un glissement de terrain n'est pas exclu et la vie des écoliers est mise en danger », disent-ils. Déjà que leur quotidien est alourdi par le manque de bus de ramassage scolaire. Ceux-ci parcourent quotidiennement jusqu'à 6 km entre l'école et leurs domiciles. L'absence d'une cantine scolaire les pénalise davantage. Pas même un repas froid qui apaiserait un tant soit peu le calvaire des potaches. Les habitants proposent par conséquent la distribution de repas froids dans l'attente de l'ouverture de la cantine scolaire qui devrait intervenir au début de la rentrée scolaire prochaine. En matière d'infrastructures de jeunesse, les membres de l'association ont sollicité la réfection du stade du village. « Les jeunes n'ont pas où aller. Le seul lieu d'évasion c'est le stade, mais celui-là se dégrade de plus en plus », nous dira-t-on. L'absence d'une maison de jeunes dans la localité pénalise durement la population. L'association soulève avec énergie le problème du chômage qui « fait des dégâts incommensurables dans toutes les catégories sociales » .