L'Office de promotion et de gestion immobilières de la wilaya de Blida (OPGI) possède plusieurs biens qui demeurent à l'abandon, alors qu'ils peuvent être rentabilisés s'ils sont exploités à bon escient. A titre d'exemple, des caves sont ou bien inondées par les eaux usées, ou bien fréquentées par de jeunes délinquants, lesquels peuvent s'y adonner à leurs différents vices en toute quiétude et impunité. Conscients enfin de ces phénomènes, les pouvoirs publics comptent aménager certaines de ces caves pour en faire des structures assurant un service public. Dans ce sens, l'OPGI de Blida, en collaboration avec la direction locale de la santé, a prospecté dernièrement des caves ainsi que des locaux commerciaux et des logements abandonnés afin de les transformer en centres de santé de proximité. D'après un rapport établi par l'Office de promotion et de gestion immobilière de la wilaya de Blida, les sites proposés, qui peuvent répondre aux normes pour pouvoir accueillir des salles de soins sont situés, notamment , à la cité des 220 Logements de Larabaâ (2 appartements de 120 m2), à la cité des 20 Logements de Beni Tamou ( 2 logements de 117 m2), à la cité des 114/120 Logements de Ouled Yaïch (7 locaux non aménagé de 150 m2), à la cité des 102 Logements de Bouarfa (7 locaux non aménagés de 168 m2) ainsi que d'autres à Mouzaïa et à Bouinan. Selon Houari Mohamed Lamine, directeur de la santé à Blida, 27 sites ont été recensés lors d'une prospection assurée par ses services en collaboration avec des éléments de l'OPGI. « Nous cherchons actuellement la formule adéquate pour qu'on puisse acquérir les sites en question. D'ailleurs, des rencontres sont programmées entre nos deux tutelles (ministère de l'Habitat et de la Santé) afin de trouver la meilleure solution », a-t-il précisé. Il ajoutera que ces centres et salles de soins, une fois opérationnels, serviront à dispenser des soins de base dans le but de l'élargissement de la santé de proximité, à travers notamment la médecine préventive. « La prospection reste toutefois ouverte pour récupérer d'autres sites. Nous avons même tenté une opération similaire avec l'agence AADL et on attend le résultat », a-t-il encore affirmé. Par ailleurs, plusieurs citoyens se sont montrés « très intéressés » par ce genre d'initiatives où c'est surtout le service public qui prime. Cela contribuera aussi, selon eux, à mieux sécuriser leurs cités, plutôt que de les voir mal fréquentées. « Nous ne sommes pas contre ce genre d'affectation des caves inutilisées au profit du secteur de la santé, mais nous voulons tout simplement être traités comme des citoyens respectables. Ces caves font partie des biens du propriétaire ou du locataire du logement, l'OPGI devrait par correction nous avertir ou bien nous dédommager symboliquement, avant toutes transactions commerciales », nous dira un groupe de citoyens habitant les cités en question.