Les intempéries ayant sévi dernièrement dans la région de Tizi Ouzou ont causé pas mal de dégâts aux différents biens et effets des familles sinistrées, “recasées”, il y a des lustres, dans des caves à la cité Mancer (400-Logements) de Draâ Ben Khedda. Elles auront ainsi vécu d'énièmes nuits blanches et infernales, durant lesquelles elles n'ont eu de cesse d'évacuer les eaux pluviales les inondant. Avec les bulletins météos actuels, pas cléments du tout, ces familles, parmi elles des femmes et des enfants malades, logeant depuis plus d'une décennie dans des sous-sols infects, la hantise d'autres inondations est dans tous les esprits. Les chefs de ces familles, faut-il le redire, ont saisi moult fois, par écrit, les autorités locales et nationales pour leur faire part de leur drame. Les services d'hygiène de l'APC, le comité de quartier, ainsi que la direction de la Protection civile ont, certes, établi des constats et des PV dans lesquels ils décrivent les dégâts subis à chaque inondation. Mais aucune suite n'est donnée. Mohamed Boukherchoufa, un de ces pères de famille, reconnu par le comité de son quartier comme n'ayant ni logement ni terrain pour pouvoir prétendre à la construction d'un toit, avait reçu, en août 1996 déjà, une note du cabinet du wali l'informant de la saisine de ce dernier par les services de la présidence de la République à propos de sa requête pour un logement. Après étude de son cas par le cabinet, la direction de l'Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi) a été saisie à ce propos par les services de la wilaya, mais vainement toujours, déplore cette personne, exhibant encore une lettre de l'ancien chef de daïra de Draâ Ben Khedda adressée à la commission concernée de la commune dans laquelle ce dernier relevait “l'urgence de reloger ces familles sinistrées dans le quota de logements sociaux réalisés à Mouldiouane”. Faut-il attendre qu'il y ait une véritable tragédie pour réagir ? Les sinistrés en appellent aux autorités compétentes en vue d'agir immédiatement avant qu'il ne soit trop tard.