Le transport à partir d'Alger a été, ces trois derniers jours, amplement perturbé. La plupart des guichets au niveau de la gare routière du Caroubier étaient d'ailleurs, jeudi et vendredi, fermés. Les bus qui permettaient, habituellement, de relier la capitale aux autres villes et villages n'ont pu assurer les dessertes programmées. Car, pour une vingtaine de wilayas du pays, les routes étaient soit totalement fermées, soit difficiles et même dangereuses d'accès. Comment alors un bus pourrait-il risquer de traverser des centaines de kilomètres, alors que les chutes de neige avaient rendu impraticables les axes routiers ? Pourtant, des voyageurs, en se dirigeant vers cette gare routière, croyaient vraiment pouvoir trouver un moyen - ou un détour possible - pour regagner le lieu où ils comptaient se diriger. Visiblement désemparés, quelques-uns ont tenté le coup d'aller explorer les possibilités de voyage du côté de la station de taxis située au niveau de Port Saïd. Une station qui, habituellement, est animée par les appels de sollicitation des conducteurs des « taxis jaunes ». Des appels du genre « Une dernière place pour Jijel » ou « Un taxi partant pour Sétif ». Mais là aussi, les voyageurs étaient déçus de ne pouvoir trouver une desserte. Certains disaient qu'il y avait des taxis qui s'étaient, quand même, aventurés à rallier les villes difficiles d'accès. De même le transport suburbain vers Alger a été, dans une large mesure, déréglé. De Bordj Menaiel ou de Dellys, les bus étaient incapables de risquer la destination Alger. Durant le week-end, notamment la journée de jeudi, les bus venant de Boumerdès ou Réghaïa, par exemple, peinaient à rallier la capitale. Quant au transport urbain, la rotation de tous les types de véhicules était faible à Alger. Un fait à relever pour ce jeudi entre Bois des Cars et Ben Aknoun, c'est la vue d'un chasse-neige œuvrant à dégager les quantités de neige qui barraient la route à la circulation routière. De même que, plus loin, un camion-citerne activait, à l'aide de sa trompe d'eau, à arroser la chaussée pour tenter d'éliminer la couche de glace qui s'était constituée la veille.