Le spectre de la sécheresse semble écarté sur la plaine du Cheliff si l'on tient compte du volume d'eau emmagasiné par les deux barrages, suite aux dernières précipitations qui se sont abattues sur la région, en particulier dans la zone où se trouvent ces ouvrages. Le premier, qui était presque à sec il y a quelques mois, contient 18 millions de mètres cubes, alors que le second en compte 51 millions. On croit savoir que ce volume est nettement supérieur à celui enregistré l'année dernière à la même époque. Cette donne a amené les responsables de l'agriculture et de l'hydraulique à envisager une campagne d'irrigation largement suffisante pour la plaine du Cheliff, en particulier pour le potentiel arboricole qui s'étend sur une superficie de plus de sept hectares. Outre les quantités à prélever du barrage d'Oued Fodda pour cet usage, il est prévu l'octroi d'un quota supplémentaire de celui de Sidi Yacoub qui est généralement réservé à l‘alimentation en eau potable de la région. Cela permettra sans doute aux gestionnaires de l'Office de l'irrigation d'assurer normalement l'approvisionnement des exploitations agricoles durant la prochaine campagne d'irrigation qui débutera à partir du mois de juin. L'année dernière, faut-il le rappeler, cette dernière avait été stoppée avant terme en raison du tarissement du principal ouvrage utilisé à cette fin. Cette amélioration du niveau de la ressource, aussi bien superficielle que souterraine, a, comme il fallait s'y attendre, grandement soulagé les fellahs qui craignaient, à juste raison, une persistance de la sécheresse et ses retombées néfastes sur leur potentiel arboricole, dont les agrumes et autres arbres fruitiers.