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Cinéma-Festival de Cannes : Nuits de Chine
Publié dans El Watan le 16 - 05 - 2009

Sujet sulfureux, passablement choquant, souvent confus et pas très nettement mis en scène, le film de Lou Ye est précédé, à Cannes, de rumeurs disant qu'il s'agit de l'œuvre d'un cinéaste « banni dans son pays ».
Cannes (France) : De notre envoyé spécial
L'histoire, essentiellement d'amours masculins qui finissent par un suicide, se passe à Nankin, ville grise qui a eu un passé glorieux (capitale de six dynasties) et tragique (les Japonais ont massacré sur le pont de Nankin des milliers de Chinois au début de la guerre sino-japonaise). Dans un décor glauque, nocturne, Lou Ye montre un groupe de jeunes désemparés, perturbés, poussés au fond du désespoir. Il n'y a rien de « dissident » là-dedans. Le cinéaste touche sans doute à une certaine vérité de la Chine d'aujourd'hui, où l'avancée économique est teintée de graves problème sociaux et humains. Mais le fait est que son film n'est pas très beau à voir. On quitte la projection avec ce sentiment que l'on essaie de faire passer un mauvais cinéaste pour un cinéaste « dissident ». Nuits d'ivresse printanière est, en fait, un film de commande payé par des organismes allemands et français très officiels. Du côté français, l'argent a coulé à flots pour Lou Ye de la part du CNC, du ministère français de la culture et celui des Affaires étrangères. D'où une certaine propagande anti-chinoise très perceptible dans le travail de Lou Ye. Il fallait un film critique anti-chinois fait par un cinéaste chinois et sa place est garantie dans la sélection de Cannes. En Europe, on essaie de dénigrer par tous les moyens la Chine, en ressortant tout le temps les affaires de droits de l'homme, du Tibet, du dalaï-lama, des jeux olympiques… Et maintenant c'est au tour du cinéma devenu un instrument de la haine anti-chinoise. Trop, c'est trop.Oublions donc Lou Ye et passons à autre chose. Très longuement applaudi à la séance de presse, jeudi dernier, le film anglais Fish Tank d'Andrea Arnold est en revanche une très belle œuvre, de bout en bout remarquable ! C'est le portrait d'une jeune adolescente de 15 ans nommée Mia. Une brave fille, foncièrement rebelle à tout, à la famille, à l'école, à ses amies. Dès que Mia (jouée par la superbe nouvelle actrice Katie Jarvis) apparaît sur l'écran, on est touché par sa forte personnalité, son caractère imperturbable, sa révolte. Ce n'est plus une gamine. C'est une grande personne qui sait déjà où elle va et qui veut devenir danseuse de hip-hop. Elle écoute ses CD et se défonce dans les répétitions. Mia est fragile, mais déborde aussi d'une grande énergie. Pourtant, elle est livrée totalement à elle-même, sa mère paumée, alcoolique, quant au père complètement inexistant. Mia vit dans un environnement agressif, une zone de banlieue anglaise totalement en marge. Elle a grandi toute seule. Personne ne la soutient, ne l'encadre, ne lui sert de modèle. Elle est exclue du système. Mia est une écorchée vive de la vie. Le portrait, très sensible et très beau qu'en fait Andrea Arnold, est comme un pavé dans la mare, dans le camp des adultes et de la société anglaise de manière générale. Andrea Arnold a décroché le Prix du Jury à Cannes en 2006, pour son premier long métrage Red Road. On lui souhaite bonne chance cette année encore. A l'ouverture d'Un Certain regard, le cinéaste irano-kurde, Bahman Ghobadi, a frappé aussi un grand coup avec son excellent film Les Chats persans. On pensait que Téhéran, sous les mollahs, était un désert culturel où tout y est interdit. Mais Ghobadi montre que des groupes de jeunes musiciens rock jouent tous les jours partout où ils peuvent à la barbe des censeurs. Les concerts se passent dans de drôles de lieux, dans des caves, des fermes au milieu de troupeaux de vaches, sur les toits de Téhéran pour mieux surveiller les décentes de police. La désormais célèbre journaliste, Roxane Saberi, a participé à l'écriture du scénario. Ghobadi affirme qu'il a fait son film sans autorisation, avec une petite caméra et trois motocyclettes… Dans les étranges sous-sols où répètent les musiciens, on voit sous les amplis des chats tranquillement allongés. Les chats persans aiment le rock.


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