Depuis sa création, l'Alat lutte contre ce fléau par la prévention et la sensibilisation, et ne cesse de tirer la sonnette d'alarme quant à son ampleur dans notre société, particulièrement à Constantine. Face à ce mal vécu par les jeunes, et au fléau qui ronge la société, et en attendant que la wilaya pose la première pierre du centre de prise en charge de ces malades, l'association anticipe et crée un programme de prise en charge des toxicomanes. Celui-ci s'articule autour du suivi des malades souhaitant s'en sortir. Par un contrat d'adhésion, ces jeunes marqueront leur volonté de guérir. Pour mettre en place ce suivi, l'association a réalisé un laboratoire à l'effet de détecter la présence de cannabis, de psychotropes et de résidus d'opium dans les urines. Ces analyses permettront au médecin d'avoir des informations précises quant à l'évolution de l'état des malades. «C'est une façon de recentrer le problème et de rectifier le tir. Pour les toxicomanes cela sera dissuasif, et cela permettra à l'association de les aider, les suivre et les contrôler», déclare le président de l'association, le Dr Benarab. Il est à rappeler que le code pénal concède au toxicomane la réhabilitation, passant de la dénomination de toxicomane à celle de malade, à condition que celui-ci adhère à une structure de soins. Sachant que la drogue est un fléau, le corps médical et les scientifiques doivent nécessairement s'impliquer et travailler ensemble. Les narcotiques dévastent la vie de l'être humain, et leur consommation entraîne la dégradation, aussi bien pour l'individu que pour la société. Grâce à la prise en charge, une deuxième chance est offerte à ces jeunes en proie au mal-être. En soignant un individu, c'est toute une société qui est sauvée.