Le président de l'Union générale des étudiants algériens (Ugea) a accusé, dernièrement lors d'une conférence de presse animée à Alger. Si Affif d'être derrière les tentatives de déstabilisation qui visent cette organisation estudiantine. Khaldi, magistère en sciences juridiques et originaire de Béjaïa, affirme que le député FLN de Mostaganem « voit d'un mauvais œil le fait qu'un Kabyle soit à la tête de la première organisation estudiantine au niveau national ». A cet effet, ajoute le conférencier, Si Affif veut mettre l'Ugea sous les commandes d'une personne de Mostaganem. D'après Khaldi, le premier coup qui a ciblé l'Ugea s'est manifesté lorsque le député FLN a sillonné, avec ses acolytes, l'ensemble des bureaux de wilayas pour collecter des signatures contre la direction de l'organisation. En vain, indique l'orateur, puisque le nombre de signatures n'a pas dépassé le seuil de cinq paraphes. Par la suite, Si Affif a procédé, toujours selon le président de l'Ugea, à la fabrication du cachet portant le sceau de l'organisation dans le but de semer la zizanie au sein de l'Ugea en diffusant des communiqués diffamatoires. D'après Khaldi, les motifs de Si Affif sont purement régionalistes et tribalistes et cette tentative de redressement est inacceptable, car la direction actuelle a eu l'assentiment des 39 bureaux de wilaya lors du congrès national tenu du 28 au 30 décembre 2003 à Alger. Par ailleurs, le conférencier s'est exprimé sur la situation qui prévaut au sein de l'université et des cités universitaires algériennes, notamment durant la saison 2003-04. Ainsi, l'orateur se dit contre le mode de gestion actuel des œuvres universitaires, et regrette le fait que l'ensemble des facultés et instituts n'a pas pu achever leur programme cette année. Poursuivant son constat, le responsable de l'Ugea déclare que les cités universitaires demeurent un foyer de tensions et de mouvements de contestation à cause de la mauvaise gestion des œuvres universitaires. En revanche, Khaldi suggère, au nom de l'Ugea, la révision de l'ensemble des textes régissant l'enseignement supérieur en y associant tous les partenaires du secteur. Plus explicite, il recommande d'instaurer une certaine harmonie dans les relations entre l'étudiant, le professeur et l'administration. Quant aux œuvres universitaires, il estime qu'il est temps de revoir la composante humaine qui gère les cités universitaires. En guise d'argument, Khaldi avoue que des hommes, n'ayant ni niveau d'instruction ni relation avec l'université, occupent actuellement des postes de directeur de cité. Par la même occasion, le conférencier révèle que le projet portant réforme des directions des œuvres universitaires a été reporté sans aucun motif. Concernant le soutien de l'Ugea au président de la République, l'orateur souligne que le souci majeur de l'organisation reste la stabilité des établissements et institutions du pays. Concernant l'après-8 avril, Khaldi préfère attendre la rentrée universitaire et sociale pour avoir une idée complète sur la mise en œuvre du programme de Bouteflika.