L'association Edhamir a organisé, jeudi dernier, une journée d'information et de sensibilisation sur le problème de l'inaction des personnes âgées dans les centres de vieillesse, en particulier celui de Hamma Bouziane. La question a été débattue par des spécialistes sur plusieurs plans, ceux religieux, psychologique, sociologique et juridique. Ainsi, ils ont lancé un appel à la société civile en vue d'une prise de conscience des traumatismes engendrés par l'abandon de ces personnes, les poussant à sombrer dans la déprime. Maître Saâdi Beghidja rappelle que la loi protége les personnes âgées et punit les enfants qui abandonnent leurs parents, ceux ayant la capacité de les prendre en charge. Il précisera à ce sujet : «Nous sommes en train de légiférer sur un texte qui viendra renforcer cette loi, prévoyant des mesures contre les enfants qui placent leurs parents dans les maisons de retraite, alors qu'ils ont la possibilité de les prendre en charge». Quant à Assia Sedrati, éducatrice spécialisée, elle insistera sur l'urgence d'aménager des espaces de loisirs et de détente dans ces centres ; elle préconisera différentes tâches valorisantes, qui seront effectuées par les pensionnaires, comme le jardinage, par exemple. Elle ajoutera que «le manque d'occupation et l'oisiveté sont un désastre pour ces vieilles personnes, qui finissent par basculer dans la démence». Par ailleurs, la présidente de l'association, Seloua Boumalek, avertira, en guise de conclusion : «Il faut réagir avant que le centre ne se transforme en hôpital psychiatrique».