L'Algérie continue à subir des pressions de l'Union européenne et l'Organisation mondiale du commerce sur le différentiel du prix entre le marché interne et externe. Cette pression s'est traduite par les difficultés que rencontre l'entreprise algérienne Fertial pour accéder au marché européen. L'Algérie ne compte pas pour autant faire des concessions sur cette question. Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a souligné hier que « la question du prix du gaz est une question posée par l'UE et l'OMC, sur laquelle l'Algérie n'est pas près de céder », a rapporté l'APS. « Malheureusement, l'UE a pris une décision unilatérale et ses membres ont donc infligé une taxe supplémentaire de 13% aux produits de Fertial », a regretté M. Djaâboub, ajoutant que l'Algérie a tenu une première réunion pour arbitrage avec la partie européenne et suit actuellement cette affaire. Le ministre a déploré le fait que les partenaires européens n'avaient pas tenu leurs engagements avec l'Algérie pour l'aider à accéder à l'OMC. « Il est écrit noir sur blanc qu'en contrepartie de l'accord d'association, les Européens devraient aider l'Algérie à accéder à l'OMC, chose qui n'a pas été faite jusqu'à aujourd'hui et nous recevons encore des questions de la part de l'UE qui ne facilitent pas cette accession », a-t-il encore déploré. Le comité gouvernemental chargé de l'adhésion à l'OMC se réunira dans une semaine pour trancher les réponses réservées aux questions évoquées par les Etats-Unis et l'UE.