Dans leur totalité, les dépenses budgétaires prévoient une enveloppe de 5191 milliards de dinars (+7% par rapport à 2008) avec un solde budgétaire en déficit nominal de plus de 2400 milliards de dinars (20,5% du PIB) qui sera financé grâce au Fonds de régulation des recettes qui dispose actuellement de plus de 4000 milliards de dinars. Quant aux recettes budgétaires, elles sont estimées à 2786 milliards de dinars, dont 1628 milliards de fiscalité pétrolière (calculée sur la base d'un baril de pétrole à 37 dollars) et 1158 milliards de fiscalité ordinaire (en augmentation de 10% par rapport à l'année 2008). Le budget d'équipement de l'exercice prochain financera notamment la dernière tranche du programme quinquennal 2005-2009, qui porte sur 2631 milliards de dinars en «autorisations de programmes» et 2598 milliards de dinars en «crédits de paiements». Les composantes du budget d'équipement portent essentiellement sur 706 milliards de dinars pour les infrastructures économiques et administratives, 394 milliards pour l'agriculture et à l'hydraulique, 234 milliards destinés à l'éducation et à la formation, 220 milliards au soutien pour l'accès à l'habitat et 95 milliards de dinars pour les programmes communaux de développement. Il est à rappeler que le budget d'équipement est passé de 263 milliards de dinars en 1998 à 669 milliards de dinars en 2003 pour atteindre 2598 milliards de dinars en 2009, soit une multiplication par dix en une décennie. En ce qui concerne le budget de fonctionnement, il porte sur une enveloppe de 2594 milliards de dinars (+10% par rapport à l'année en cours). Le budget de fonctionnement prévoit une masse salariale en évolution de 15%, qui atteindra 876 milliards de dinars en 2009 du fait du recrutement de plus de 60 000 fonctionnaires et de la mise en œuvre du nouveau statut de la Fonction publique et des régimes indemnitaires devant découler des statuts particuliers des agents de l'Etat. Les dépenses de fonctionnement de services seront augmentées de 20% pour atteindre 153 milliards de dinars du fait de la prise en charge de toutes les nouvelles infrastructures administratives ou socio-éducatives réalisées. Les crédits de fonctionnement sont ventilés à hauteur de 374 milliards de dinars pour l'éducation nationale, 154 milliards de dinars pour l'enseignement supérieur, 25 milliards de dinars pour la formation professionnelle, 170 milliards de dinars pour la santé, 210 milliards de dinars pour l'agriculture, 368 milliards de dinars pour l'intérieur et les collectivités locales et 46 milliards de dinars pour la justice.