Les recettes fiscales pour l'année 2009 devraient s'élever à 2 786 milliards de dinars. La direction générale des impôts (DGI) vient de rendre public un bilan concernant l'utilisation des impôts en 2009. Selon cette institution, le premier secteur bénéficiaire est incontestablement celui des infrastructures économiques et administratives avec 725,10 milliards de dinars, soit un taux de 27,91%. L'intérêt du gouvernement pour l'agriculture et l'hydraulique est aussi visible à travers l'importance des montants alloués aux deux secteurs. Ils sont évalués à 393,7 milliards de dinars, soit un taux de 15,15%. Les secteurs de l'éducation et de la formation viennent au troisième rang avec une enveloppe globale de 241,93 milliards de dinars, soit 9,31%. Ils ne reçoivent ainsi qu'un tiers des ressources par rapport aux infrastructures économiques et administratives. Le soutien à l'accès au logement est encore moins privilégié par ces affectations car il n'est destinataire que de 230 milliards de dinars (8,85%). Quant aux infrastructures socioculturelles, elles ne perçoivent que 183,82 milliards de dinars (7,08%). D'autres dépenses, aussi importantes, sont classées sous le chapitre divers avec une enveloppe conséquente de 227,38 milliards de dinars, soit 8,75%. Tous les autres secteurs énumérés par la DGI ont été dotés de moins de 5% du revenu des impôts. C'est le cas pour les plans communaux de développement avec 95 milliards de dinars (3,66%) alors que le poste intitulé «soutien aux services productifs» est doté de 38,20 milliards de dinars (1,47%) pour des dépenses totales de 5191,4 milliards en 2009 alors qu'elles étaient de 4882,19 milliards de dinars en 2008, soit une progression de 6,33%. Le document de la DGI détaille aussi les recettes fiscales pour 2009 qui devraient s'élever à 2786,6 milliards de dinars dont 1628,5 milliards de fiscalité pétrolière, soit 58% du montant global. Le reste provient d'autres ressources comme les produits des contributions directes, ceux des douanes ou encore des impôts sur les affaires. La DGI justifie l'augmentation des dépenses par la poursuite de nombreux programmes de développement. 2009 est en effet l'année finale du programme de consolidation de la croissance économique et du soutien à la croissance grâce aux programmes du Sud et des Hauts-Plateaux qui ont débuté en 2005. La sollicitation des crédits de paiement a alors été soumise à une pression pour achever les projets inscrits dans les temps impartis. A la lecture de ces augmentations, il ressort que le budget de fonctionnement a connu une hausse de 9,8% alors que celui de l'équipement a bénéficié d'une hausse de 3,1%. Le budget de fonctionnement s'élève alors à 2594 milliards de dinars et celui de l'équipement à 2519 milliards. Dans le même temps, la loi de finances 2009 a renforcé le dispositif de lutte contre l'évasion fiscale en instituant le service des investigations fiscales pour récolter davantage d'impôts.