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Les sinistrés dans la détresse
TIZI OUZOU
Publié dans El Watan le 31 - 01 - 2005

Deux familles ont failli être écrasées par les tentes usées qui s'étaient effondrées sous le poids de la neige », témoignent les sinistrés relogés dans le parc Eniem, à la sortie est de Tizi Ouzou.
« Aucune autorité n'est venue s'enquérir de notre situation, surtout en cette période de grandes intempéries », s'insurgent-ils. Installées dans l'urgence dès la première semaine qui a suivi le séisme du 21 mai 2003, 43 familles espèrent toujours une solution de la part des pouvoirs publics pour mettre fin à leurs tourments. Mais leur attente semble s'inscrire dans la durée. Leurs conditions de vie se dégradent de plus en plus. Chaque jour qui passe apporte son lot de problèmes auxquels ces sinistrés ne peuvent plus faire face. Ce sont surtout leurs enfants qui souffrent le plus de cette inextricable situation. Il suffit de se rendre sur les lieux pour constater de visu l'état d'abandon dans lequel se trouvent ces familles qui dénoncent l'insécurité persistante dans cet endroit, le manque d'eau et les coupures fréquentes de l'électricité. Les tentes qui ont été installées dans la cour du site sont vétustes, peut-on remarquer. Nous rencontrons une femme dans la cour du parc avec un jerrycan d'eau qu'elle a rempli d'un robinet collectif se trouvant sur le site. Ouvrant le rideau de sa demeure de fortune, elle nous montre le petit espace qu'elle partage avec son mari et ses cinq enfants. « C'est ici que nous dormons, cuisinons et que mes enfants étudient », déclare-t-elle, le regard rivé sur le toit de la tente d'où s'infiltrent les eaux de pluie et de la neige qui fond. A l'entrée de sa demeure, cette femme a installé une petite table où elle vend des biscuits, sucre, café et chocolat. Cela les aide à subvenir à certains besoins car le salaire de son mari est trop insuffisant pour prendre en charge toutes les dépenses de la famille. Une résistance électrique qu'elle a empruntée à des parents est sans effet sur le froid glacial qui a affecté beaucoup d'enfants. Pourtant, ces innocents continuent de jouer sous la pluie, malgré les incessants appels des mamans. A quelques mètres, un hangar est occupé par une dizaine de familles. Elles ont choisi de s'y abriter entassées dans des tentes installées les unes à côté des autres malgré les mauvaises odeurs et l'absence d'hygiène. « Nous ne vivons pas mieux que ceux qui sont restés dehors mais nous n'avons pas le choix », déclare Malika, mère de trois enfants dont un venait juste de rentrer de l'école complètement mouillé par la pluie. « Nos enfants arrivent souvent en retard à l'école à cause de l'inexistence de moyen de transport », dit-elle en indiquant à sa fille une étagère où sont rangés ses vêtements. Les rapports avec le voisinage sont tendus en raison de la promiscuité. Les bagarres sont monnaie courante à cause du bruit de la musique et des disputes entre enfants qui n'ont pas où aller. Hamid qui vit avec sa femme et ses douze enfants ne trouve pas les mots pour qualifier sa douleur. Il se contente de dire : « J'aimerais bien que les pouvoirs publics viennent ici pour nous extirper de ce malheur qui nous rend la vie de plus en plus insupportable. » Portant son bébé qui est né sous la tente, il y a près de deux ans, sa femme ajoute : « Si les responsables ne croient pas à ce que nous leur disons à propos de notre drame, qu'ils fassent une enquête pour savoir si nous méritons d'avoir un toit décent. »

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