Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a reconnu que l'Etat a failli à son devoir envers les appelés du service national victimes du terrorisme. En leur présentant des excuses officielles, devant l'Assemblée populaire nationale (APN), Ahmed Ouyahia s'engage à résoudre le problème des réservistes blessés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans les mois à venir. Ces derniers ont protesté, il y a quelques jours, devant le ministère de la Défense nationale, contre « l'oubli » dont ils sont victimes et contre la précarité de leur situation. Dans le même contexte, le Premier ministre réaffirme également l'engagement de l'Etat à « prendre en charge les éléments des groupes de légitime-défense (GLD) en leur prêtant assistance et en assurant leur avenir ». S'agissant des familles des victimes de la tragédie nationale, Ahmed Ouyahia affirme que le gouvernement veillait à la prise en charge de cette question « lourde ». « Il s'agit, selon lui, de plus de 30 000 familles et l'Etat a traité près de 80% des dossiers. » L'administration, ajoute-t-il, doit suivre ses procédures dans le cadre du respect des lois et décrets et du suivi du traitement de cette question selon la liste nominative établie. « Il y a même des instructions qui ont été données pour alléger les procédures administratives », indique-t-il. Evoquant la question de « la promotion de la réconciliation nationale », l'orateur insiste sur la nécessité de la participation de toutes les catégories de la société pour atteindre cet objectif. « L'Etat assume son rôle dans l'élargissement de la réconciliation nationale à travers le développement social, la promotion des droits individuels et sociaux, la cohésion du peuple autour de son identité et la concrétisation de la démocratie », estime-t-il. Ahmed Ouyahia réaffirme, par ailleurs, la poursuite de la lutte pour éliminer le terrorisme, « tout en laissant la porte ouverte à tous ceux qui désirent de se repentir et réintégrer la société ». « Le peuple est en train de panser ses blessures. Le jour où la paix sera rétablie, il lui reviendra de se prononcer sur les suites à donner à cette réconciliation », souligne-t-il.