Attendus depuis longtemps, les statuts de la Fonction publique tardent à voir le jour. En effet, selon le Premier ministre Ahmed Ouyahia, 18 statuts de la Fonction publique sont toujours bloqués, par faute de non-conformité au statut général de la Fonction publique. Répondant aux questions et observations des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), Ouyahia a affirmé que sur les 18 statuts, sauf 3 sont en passe d'être finalisés probablement à la fin janvier tandis que cinq autres ne sont pas encore parvenus à la direction générale de la Fonction publique. A noter que les statuts finalisés concernent 66% des travailleurs de la Fonction publique ont été finalisés et publiés dans le Journal officiel alors que l'examen de 18 autres bute sur plusieurs écueils notamment "une volonté de faire passer une loi qui contredit le statut général de la Fonction publique qui sera, faut-il le rappeler, appliquée et respectée dans tous les cas", a expliqué M. Ouyahia. D'autre part, le Premier ministre est revenu sur la grève à laquelle ont appelé cinq syndicats des travailleurs du secteur public de la santé, rappelant, à ce propos, que l'arrêt rendu dimanche par la chambre administrative du tribunal d'Alger a affirmé le caractère illégal de cette grève. Une retenue sur salaire sera appliquée contre les grévistes, a affirmé M. Ouyahia, qui a ajouté que c'est là "une procédure normale prévue expressément par la loi". Même si le droit de grève est reconnu, l'exercice de la démocratie doit se faire dans le cadre de la loi, a-t-il souligné. Par ailleurs, il a ajouté que c'est irresponsable de qualifier la bourse universitaire de misère au regard des efforts fournis par l'Etat en faveur de l'étudiant. Le Premier ministre a rappelé, dans ce sens, que l'Algérie est le seul pays du tiers-monde où 80% des étudiants universitaires bénéficient de la bourse, outre les autres œuvres dont bénéficie l'étudiant à des prix symboliques en matière d'hébergement, de transport et de restauration. Tout en relevant que le nombre d'étudiants bénéficiant de la bourse a atteint cette année les 880 000 contre 390 000 en 2000. Ouyahia a relevé, par ailleurs, les lacunes enregistrées en matière d'hébergement et de restauration des étudiants et dont la responsabilité incombe aux œuvres sociales. Concernant les infrastructures universitaires réceptionnées avant leur achèvement, le Premier ministre a indiqué que ces comportements sont "dus aux conditions extrêmes dictées par la nécessité d'accueillir cette année les flux de nouveaux bacheliers (250.000) afin de leur permettre de poursuivre les études dans de bonnes conditions".