Je ne suis pas au courant de mouvements de troupes en Corée du Nord, tout au moins qui sortent de l'ordinaire et je ne pense pas que nous ayons besoin de renforcer notre présence militaire dans le Sud », où sont stationnés quelque 28 000 soldats américains, a déclaré M. Gates. Pyongyang a annoncé avoir effectué, lundi, un deuxième essai nucléaire depuis 2006 et a depuis lancé cinq missiles de courte portée, tout en menaçant d'attaquer la Corée du Sud après la décision de Séoul de se joindre à l'initiative d'antiprolifération (PSI). « Nous n'avons aucune intention d'agir militairement contre la Corée du Nord, à moins qu'elle fasse quelque chose qui l'exige », a assuré M. Gates, tout en prévenant que « si les Nord-Coréens faisaient quelque chose d'extrêmement provocateur sur le plan militaire, nous avons les moyens d'y faire face ». « Je pense que personne dans cette administration n'estime qu'il existe une crise, mais nous avons à faire à deux événements très provocateurs, accompagnés d'une rhétorique agressive », a-t-il affirmé en référence aux essais nucléaires et balistiques annoncés cette semaine par Pyongyang. Le secrétaire américain à la Défense s'est par ailleurs dit encouragé par la réaction de Pékin, dont le rôle est jugé central dans la résolution du dossier nord-coréen. « Il est important pour les Chinois de participer à tout effort » entrepris pour résoudre cette question, a-t-il souligné. « La Chine a plus d'influence que quiconque sur la Corée du Nord, même si cette influence a des limites », a-t-il ajouté.