La côte de Ténès est l'un des rares rivages du pays à avoir gardé son aspect naturel. De Beni Haoua, à la limite avec Tipaza, jusqu'à Decheria, à la frontière avec Mostaganem, on est émerveillé par la beauté du site. La route qui s'enfonce au milieu d'une magnifique forêt donne une vue imprenable sur la mer avec une succession de criques et de plages où affluent des milliers d'estivants en été. En effet, la nature rayonne de son charme sur toute l'étendue du littoral qui représente le 1/10 de celui du pays, soit 120 km. C'est un véritable havre de paix et de détente, loin des tracasseries et du stress des grandes villes. Même les zones censées recevoir des projets touristiques sont restées à l'état naturel. C'est une bonne chose pour de nombreux habitués des lieux qui estiment que cela a permis de préserver le littoral contre les agressions de toutes sortes. « Certes, le tourisme peut apporter beaucoup au développement de la région, mais au rythme où vont les choses, il faut être à la fois prudent et intransigeant sur les conditions d'ouverture du secteur à l'investissement », notent certains d'entre eux. L'autre avantage de la côte de Ténès est sans conteste l'absence d'usines polluantes, ce qui rend d'ailleurs ses produits halieutiques, dont la sardine, très prisés sur le marché. Le seul point noir cependant est la décharge sauvage créée sur le rivage de Mainis, à 5 km à la sortie ouest de Ténès. Le projet de construction d'un centre d'enfouissement technique – inscrit depuis 2008 pour toutes les villes côtières – butte sur le choix d'un terrain adapté et accepté par tous (population, environnement, conservation des forêts, etc.). Quoi qu'il en soit, le littoral reste l'unique destination pour les familles qui fuient la chaleur infernale caractérisant la wilaya de Chlef en été. Certaines s'y rendent pendant la journée ou durant les week-ends, d'autres louent des appartements chez des privés ou optent pour les camps de toile qui sont gérés par des agences de voyages agréées.