Sidi Amar, qui est pourtant une des communes nanties de la wilaya grâce aux revenus conséquents qu'elle tire des recettes fiscales provenant des entreprises industrielles implantées sur son territoire, dont le complexe sidérurgique d'El Hadjar, aujourd'hui ArcelorMittal, ne parvient pas encore à réunir les conditions nécessaires pour un cadre de vie favorable à ses habitants. Abritant l'essentiel des infrastructures de l'université Badji Mokhtar, et disposant de cadres de qualité, issus principalement de l'ancien complexe Sider, cette collectivité locale a du mal à prendre en charge d'une manière sérieuse la question de l'hygiène du milieu. Le constat est amer Des déchets solides, jetés pêle-mêle, sont visibles à travers les quatre coins, en dépit du ramassage régulier des ordures et de l'existence de bacs à cet effet, en quantité suffisante. A titre illustratif, la placette, appelée communément El Annabia, est le lieu tout indiqué pour traduire au mieux l'incapacité de la commune à maîtriser le problème de l'hygiène environnementale. Des amas d'ordures y sont présents à longueur de journée, causant des désagréments aux passants et habitants, lesquels se plaignent des odeurs nauséabondes qui s'en dégagent. Plus loin de cet endroit, qui a été investi par des « commerçants » informels de fruits et légumes, installés dans des « stands » de fortune, (en dépit de l'existence d'un marché inauguré par l'ex-wali Brahim Bengayou et demeuré non exploité en raison de son éloignement) la cité de l'UV 7/8, située en face du siège de l'APC, enregistre une dégradation de son cadre de vie, à tel point que des locataires ont du mal à accéder à leurs bâtiments par la seule impasse, rendue impraticable parce que totalement défoncée, formant une mare d'eau infecte. « L'APC a été saisie, à ce sujet, via une correspondance appuyée par des photos », affirment des habitants qui déplorent, par ailleurs, le fait que les travaux de goudronnage des routes n'ont concerné jusque-là que les voies apparentes. Le délabrement continu du site Maquam Chahid, lieu très convoité par les familles en quête de fraîcheur durant les nuits d'été, et utilisé pour abriter des soirées artistiques organisées de temps à autre, est une autre preuve de la déliquescence qui semble s'installer dans la durée au niveau de cette commune, au grand dam de ses habitants. C'est dire que la prise en charge de l'hygiène du milieu est devenue une question préoccupante qui demande des mesures urgentes avant l'arrivée des grandes chaleurs, propices à l'apparition de maladies. Des signes dans ce sens sont déjà là, avec la prolifération des moustiques depuis le début du mois de mai dernier. Il est à craindre que ces coléoptères se reproduisent d'une manière extrême à la faveur des herbes sauvages et des fuites d'eau. C'est dire que Sidi Amar a besoin aujourd'hui d'opérations urgentes pour soigner son cadre de vie.