Ouyahia a indiqué que le RND a été au côté de Bouteflika depuis le 30 janvier 1999 et ce, sans marchandage, ni calcul. Comme devant les députés et les sénateurs, il n'a pas soufflé mot sur la question de l'amnistie. Les travaux de la 2e session ordinaire du conseil national du RND ont débuté hier à Zéralda à Alger. A l'ouverture de cette rencontre, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, a tenu à rappeler les sentiments contradictoires qui animent l'ensemble des militants du parti. Des sentiments de « grande satisfaction politique » mais aussi de tristesse profonde, à la suite de la disparition de quatre membres du conseil. Dans une brève allocution avant d'entamer les travaux à huis clos, le SG s'est contenté d'évoquer deux points qui ont marqué, selon lui, la scène politique ces derniers temps, à savoir la révision de la Constitution et l'élection présidentielle du 9 avril dernier. Il a par la même rendu un vibrant hommage aux patriotes tout en rappelant la détermination du parti à lutter contre le terrorisme. Qualifiant la révision de la Constitution d'un succès remarquable, l'orateur pense qu'elle a débouché sur des résultats très utiles pour le pays. S'agissant des élections du 9 avril, Ouyahia a indiqué que le RND a été au côté de Bouteflika depuis le 30 janvier 1999 et ce, sans marchandage, ni calcul. « L'écrasante majorité des suffrages que vient d'obtenir Bouteflika, avec une forte participation au scrutin, apporte une réponse suffisamment claire quant aux motivations de nos engagement », a soutenu le SG du RND qui n'a pas soufflé mot en cette occasion sur la question de l'amnistie. Revenant à la place du parti dans l'échiquier politique, Ouyahia observe que le RND est venu à la politique à un moment où il fallait encore se battre pour la survie de la patrie. « Notre engagement n'est donc pas la quête d'une place sur la scène politique, même si nous l'avons bien acquise. Notre engagement demeure, d'abord et avant tout, une affaire de convictions patriotiques », a révélé Ouyahia qui estime que son parti se distingue actuellement par « la stabilité » et la « cohésion de ses rangs », de la base au sommet. Pour lui, l'Algérie se porte mieux dans de nombreux domaines, « et c'est pourquoi, le peuple a voulu la continuité », lance Ouyahia. Conscient qu'une fois le terrorisme vaincu, beaucoup de défis sont encore devant l'Algérie qui se redresse d'une crise aussi grave que profonde. Il s'agit pour le RND de restaurer la primauté de la loi et de la citoyenneté active et restaurer également la confiance de la jeunesse, première victime de la crise multiforme. Il est question aussi de mettre un terme au populisme et à la culture de l'assistanat et de valoriser les potentialités du pays grâce à la participation de chacun. Aujourd'hui, à la fin des travaux, les participants sortiront avec une résolution. Ouyhia animera quant à lui une conférence de presse.