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«La réconciliation nationale contient déjà des dispositions amnistiantes» Tout en qualifiant les auteurs des attentats de «monstres», Ouyahia déclare :
Photo : S. Zoheir Par Mekioussa Chekir «Le concept d'amnistie n'est jamais général en droit. On peut amnistier seulement un fait. C'est plus un débat ésotérique que de substance […]. C'est un leitmotiv dans un discours politique mais qui n'existe pas dans un texte juridique». C'est en ces termes que le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a fait part hier de son appréciation sur la question de l'amnistie générale. Intervenant lors de la conférence de presse sanctionnant les travaux du conseil national du parti qui se sont ouverts la veille à Zéralda (Alger), le chef du RND a ajouté, à ce propos, que les politiques de concorde et de réconciliation nationales contiennent déjà des dispositions d'amnistie. Et d'estimer que la réconciliation «n'a rien apporté de nouveau» par rapport aux lois précédentes si ce n'est qu'elle a concerné des domaines plus vastes, en ce sens qu'elle a pris en charge les dossiers liés aux disparus, aux victimes du terrorisme, à ceux qui ont perdu leur emploi durant la tragédie… «Occupons-nous d'en finir avec le terrorisme, c'est déjà un vaste programme !», lancera-t-il avant de reprocher, sans les citer, à certains titres de la presse nationale de donner la parole à des chefs terroristes élevés au rang de «zaims» au moment où l'idéologie salafiste n'est pas totalement vaincue dans notre pays : «Vous avez affaire à des crétins, l'Etat a remis les pendules à l'heure, il n'y a plus de minbar, plus de halkat, même s'il y a encore parfois des dépassements !». Plus loin, il qualifiera les auteurs des attentats terroristes de «monstres», en évoquant celui qui a été commis mardi dernier à Boumerdès. Interrogé sur des dispositions sécuritaires d'exception après cet attentat à même de sécuriser les examens du baccalauréat, Ouyahia rétorquera en précisant que lesdites mesures sont effectives en tout temps dès lors que l'Algérie se trouve en situation d'état d'urgence. «C'est parce qu'il y a eu ces mesures exceptionnelles que ces policiers et enseignants ont été tués lors de ce convoi qui visait la sécurisation d'un centre reculé d'examen!» a-t-il ponctué. Questionné sur la nouvelle formation politique dont la naissance est évoquée ces derniers temps, Ouyahia évoque des faits de romance. Sur un autre registre, celui des nouveaux codes communal et de wilaya, le patron du RND dira que son parti souhaite voir des Assemblées élues avec «plus de présence et de participation dans le développement du pays». Cela, ajoutera-t-il, impliquera en même temps que «l'Etat ne perde pas complètement sa capacité de régulation». Sur le chapitre des délits de presse, Ouyahia ne s'est pas franchement prononcé pour leur dépénalisation mais a estimé que le code pénal n'a pas été préparé pour «bâillonner» la corporation journalistique. Il en veut pour argument le fait qu'aucun journaliste n'a été emprisonné pour délit de presse. «Le jour où cet article n'aura plus raison d'être, il restera toujours des amendes, la fonction dissuasive de cet article a porté. Au pays des droits de l'Homme, il y avait des peines d'emprisonnement jusqu'en 2000 !» M. C. Le Conseil national du RND appuie le programme et les décisions de Bouteflika Le RND appuie toutes les mesures prises par le chef de l'Etat ainsi que son programme aussi sur les plans politique que socio-économique. C'est ce qui ressort du discours d'ouverture des travaux de la seconde session ordinaire du conseil national, prononcé par le secrétaire général du parti mais aussi de la déclaration de résolution politique adoptée par les participants à l'issue des travaux. Dans son allocution, Ouyahia a aisni indiqué que «maintenant que nous avons dépassé l'étape des élections, il est de notre devoir de nous concentrer davantage sur l'action sur le terrain conformément aux décisions de notre troisième congrès (…). L'action sur le terrain nous aidera à contribuer utilement à l'exécution du programme du président de la République que nous avons soutenu», a-t-il ajouté. «La mise en valeur auprès du citoyen des éléments du programme présidentiel, a-t-il poursuivi, est un devoir pour chacun de nous». Et d'affirmer que l'engagement des cadres et militants du RND au niveau des Assemblées locales et nationales ou au niveau des administrations publiques et des institutions est «une contribution politique au succès du programme».