Mais la pluie a fait fondre la neige, dévoilant les tares d'une ville construite sur du faux. Pour se protéger de la pluie, on marche sous les arcades, mais l'on est surpris d'être quand même mouillé: les eaux coulent des balcons et des gouttières trouées, et les «mares» sur les trottoirs, refaits il n'y pas très longtemps, feraient couler encore une fois le Titanic. Le comble dans ce décor navrant, dans une ville qu'on a connue belle et propre, est l'état lamentable de la chaussée, qui «vous prend à la gorge». Que ce soit à Bonmarché, Bizard, Cheminot, la Pinède, Ladjnen, ou dans les nouveaux quartiers, tels Dallas, où s'élèvent de véritables «châteaux» et villas, où on voit également des véhicules rutilants, la chaussée est défoncée, trouée de partout, résultat des dernières pluies et neige fondue. Comme dit le proverbe sétifien : «La neige fond, et toutes les misères apparaissent». Seulement personne ne semble s'en soucier et surtout pas ceux qui en ont normalement la charge. L'on parle beaucoup, ces derniers temps, d'accidents de la route, dont les causes sont nombreuses et variées, mais on a oublié ceux dus au mauvais état des routes. C'est arrivé que deux véhicules, cherchant à éviter des trous sur la chaussée, se percutent de plein fouet, ou d'autres essayant d'éviter d'éclabousser des piétons par temps de pluie, perdent le contrôle du véhicule… tout cela revient au laxisme des gestionnaires de la cité. En effet, l'ADE et l'ONA n'ont pas encore fini de «jouer à la chasse au trésor», Sonelgaz, non plus, semble-t-il, la Cité Tlidjen en est l'exemple criant, et chaque entreprise y va de son petit trou ; l'APC attend que tout le monde ait fini et rebouche le trou. Le citoyen est aussi responsable par son silence et sa passivité.