L'association El Moustaqbal, représentant les habitants de ce lotissement, n'a eu de cesse depuis d'alerter l'opinion publique sur le danger, omniprésent, qui guette les résidants de la cité. Il nous a été d'ailleurs donné de constater sur place l'ampleur des dégâts occasionnés par lesdits travaux de terrassement qui ont fortement fait bouger le sol, de nature argileuse, mettant en danger d'écroulement immédiat dix logements de cette cité, numérotés du 58 au 67. A signaler que deux d'entre eux ont été évacués en 2007 suite à l'effondrement des murs porteurs sous le double effet de l'affaissement de terrain et des intempéries ; en cas de fortes pluies, d'autres effondrements sont à craindre, d'autant qu'aucune mesure préventive n'a été prise à ce jour. Les habitants signalent, en plus, la rupture des canalisations principales d'AEP et d'évacuation des eaux usées de la cité, ce qui laisse planer le risque d'une cross-connexion, outre le fait que les habitants ne disposent plus d'eau potable depuis une dizaine de jours. Notons cependant que l'entreprise Safcer a entamé la construction d'un mur de soutènement en mai 2006 pour tenter de juguler le phénomène de glissement de terrain, mais les travaux ont brusquement été interrompus avant l'achèvement du mur en question au mois d'août, affirment les représentants des habitants. Ces derniers se disent ouverts à toutes les propositions y compris au transfert des habitants des constructions menacées vers un autre site en précisant que lors de la visite du wali en mai 2005, celui-ci les avait chargés de soumettre une proposition de choix de terrain concrète pouvant servir à l'implantation d'une dizaine de logements évolutifs, en l'occurrence ceux concernés directement par le glissement de terrain en compensation des habitations considérées comme étant dans un état de dégradation avancé. Une correspondance datée du mois de juin 2005 a été alors adressée au président de l'APC de Didouche Mourad dans laquelle l'association soumet la proposition de reconstruction de dix logements sur le terrain d'assiette ayant servi à l'ex-base vie Sonatiba, appuyé par un plan d'implantation prenant en compte les avantages que présente le site choisi en matière de coût et de viabilisation. Cette proposition, aussi bien que plusieurs correspondances et demandes d'audience adressées au wali, sont demeurées sans suite, nous précisera le président de l'association El Moustaqbel. Et d'ajouter: «Après avoir frappé à toutes les portes en vain, certains d'entre nous, par criante d'un effondrement des habitations ont préféré déménager et vivent désormais chez des proches alors que nous avons tout investi dans ces logements. Les solutions pourtant existent pour peu que les autorités concernées, notamment le chef de daïra de Hamma Bouziane et le wali, veuillent bien nous écouter. Nous sommes disposés à étudier toute proposition de relogement sérieuse». Soulignons, par ailleurs, que nous avons joint au téléphone le président de l'APC de Didouche Mourad qui nous a affirmé qu'il a été fait appel à la direction des mines et de l'industrie pour solutionner ce problème. La construction d'un mur de soutènement en vu de la stabilisation du site concerné par le glissement de terrain est envisagée, nous a-t-il précisé.