A l'aide du verbe kabyle facile et des mots simples et courants, le poète embarque le lecteur dans plusieurs univers qui évoquent autant d'émotions et de réflexions. Sadi vient donc par ce recueil composé de quinze poèmes, écrits en langue amazighe, de livrer son regard, surtout sur l'identité, sur la société berbère (traditionnelle et moderne), l'amour, la politique ainsi que la femme, la science, aussi bien ce qu'il nomme le suicide «intellectuel» (ou métaphysique) d'où d'ailleurs le titre de l'œuvre s'est inspiré. Le recueil a été écrit en tamazight, préfacé par le docteur Kamel Bouamara, enseignant de littérature berbère à l'université Abderrahmane Mira de Béjaïa, «afin de sauvegarder cette langue tant menacée par l'oralité», indique l'auteur. Car, selon lui, la langue est premièrement orale, mais elle est sauvegardée par l'écrit. «Et, dit-il encore, à l'aide de l'écriture on peut passer de la poésie à d'autres genres. Mais, ce n'est plus le cas avec l'orale». Par ailleurs, même si Kaci est fervent de la poésie, il est également traducteur (français/arabe). Il est en sus tellement passionné par les grands de la chanson kabyle, tels que Lounis Aït Menguellet, le regretté Slimane Azem, et autres artistes dont Mahmoud Darouiche. L'auteur vient de traduire du français au kabyle Misère de Kabylie de l'écrivain français, né en Algérie, Albert Camus. Le livre sera bientôt édité aux éditions Thira. En outre, un extrait du même ouvrage (Misère de Kabylie), sera traduit en langue arabe par des étudiants du département de traduction et interprétariat de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Le travail est dirigé par l'auteur d'Imengar. D'autre part, ce dernier s'est distingué à plusieurs reprises dans des rencontres poétiques. En 2006, par exemple, il a eu le prix Si Mohand U M'hand de la poésie à Azeffoun. Il a eu aussi le premier prix 2008 de la poésie à Adrar N'fadh à Béjaïa.