Au terme des délibérations, le tribunal criminel a homologué la requête de la partie civile, la BEA, conformément aux résultats de la deuxième expertise datant du 8 mars 2007. Les accusés sont ainsi assignés à rembourser 13,2 milliards de centimes et s'acquitter d'une somme globale de 100 milliards de centimes, représentant le montant du préjudice moral. Des montants variant entre 691 milliards de centimes et 35 milliards ont été retenus pour chacun des 8 groupes d'accusés chapeautés par un principal mis en cause dans cette affaire de dilapidation et de complicité de dilapidation ayant entraîné un préjudice financier de plus de 13,2 milliards de centimes à la BEA. Abordé à la fin de l'audience, maître Benblal, avocat de la partie civile, a souligné que « conformément à la loi, la justice instruira irréfutablement la saisie des biens des inculpés après l'apurement de tous les recours ». Dans sa plaidoirie, il a mis l'accent sur la « volonté des accusés d'extorquer le maximum en fraudant dans les traites, les bons de caisse ainsi que les chèques certifiés, et ce, en connivence avec des responsables des agences de la BEA ». L'avocat de la partie civile a repris le même qualificatif de « toile d'araignée » qui a été utilisé par le représentant du ministère public en février 2007 lors du procès marathon, en désignant les 43 personnes impliquées dans cette affaire.