Ainsi, à Laârarsa, le réseau routier, qui est encore et toujours piteux, demeure la plus importante plaie de l'espace, lequel se transforme en zone d'activité économique qui ne dit pas son nom, sachant que bon nombre de dépôts de marchandises, d'ateliers de menuiserie, de ferronnerie et de tôlerie, poussent en ces lieux tels des champignons. Les diverses nuisances générées par ces ateliers, dont certains exercent sans registre de commerce, mettent à rude épreuve les nerfs des habitants, qui, au bord de la déprime, dénoncent: «Avec la prolifération de ces ateliers, la cité perd désormais sa vocation de zone d'habitation. Même chez soi, on n'a pas droit à une certaine quiétude, altérée par le bruit des machines de ces artisans; les plaintes adressées aux services d'hygiène de la commune et à la direction de l'environnement, sollicités pour mettre fin à notre calvaire qui dure depuis des années, sont restées sans suite.» Contacté, un menuisier s'en défend : «Loin de moi l'idée de déranger mes voisins qui doivent comprendre que c'est mon métier.»