Depuis l'annonce officielle de la dissolution de l'entreprise Digromed à compter du 3 juin dernier, suite à la tenue d'une assemblée générale extraordinaire, les 73 travailleurs de l'unité de Constantine commencent à s'inquiéter sérieusement sur leur avenir. Les concernés, dont les représentants, qui ont pris attache avec notre bureau, n'ont pas manqué d'exprimer à la fois leur étonnement et leur désapprobation quant au contenu de la circulaire n°002/liq/2009 du 6 juin 2009, dont nous détenons une copie, laquelle mentionne la dissolution de l'entreprise, la désignation d'un liquidateur et l'indemnisation du personnel, mais sans faire la moindre référence à l'intégration au groupe Saidal des travailleurs qui n'avaient pas émis le vœu du départ volontaire. « Pourtant le procès-verbal de la réunion entre la direction générale et le syndicat, tenue le 17 mars dernier, stipule clairement que pour les travailleurs non transférés, il sera fait application du protocole d'accord signé le 7 mai 2008 et que la direction générale s'engage à communiquer les conditions et modalités d'élaboration des listes nominatives des salariés devant être transférés vers le groupe Saidal », affirment nos interlocuteurs. « A notre grande surprise, le protocole d'accord du 7 mai 2008 a été appliqué abusivement sur les travailleurs qui n'ont pas exprimé le vœu de départ volontaire surtout qu'ils s'attendaient à être transférés vers le groupe Saidal, conformément aux promesses de la direction générale et des instances syndicales », poursuivent-ils. Un revirement de situation qui met ces travailleurs dans une situation de licenciement pur et simple, selon leurs propos, alors qu'ils ont toujours revendiqué la préservation de leurs postes de travail en application des lois en vigueur. De ce fait, ils sollicitent l'intervention de toutes les autorités compétentes pour mettre fin à leur calvaire.
