Fidèles à ce qu'il est convenu de qualifier de tradition, des opérateurs économiques adhérents de la Chambre de commerce et d'industrie Seybouse Annaba (Guelma-El Tarf-Annaba) sont invités à une rencontre avec leurs homologues tunisiens à la veille de la commémoration des événements de Sakiet Sidi Youcef (Tunisie). Prévue les 3 et 4 février 2005, la rencontre pourrait déboucher, pour une fois, sur la signature de nombreux protocoles d'accord de partenariat. C'est ce qu'ont laissé entendre des indiscrétions recueillies auprès de plusieurs membres du bureau de la CCI Annaba. Comme les précédentes années, cette rencontre devrait permettre au deux parties d'examiner toutes les opportunités de coopération et de partenariat industriel et commercial. La redynamisation des activités de la Chambre algéro-tunisienne de commerce et des cellules frontalières chargées de promouvoir les échanges entre les opérateurs économiques des bandes frontalières figure également à l'ordre du jour de la rencontre. Une trentaine d'acteurs économiques des secteurs industriel et commercial des trois régions seront présents aux côtés du président par intérim et du directeur de la CCI Seybouse. La question de la balance des échanges très déficitaire pour les Algériens devrait être abordée par les participants. Les opérateurs algériens ont, en effet, enregistré que ces échanges ne profitaient qu'aux Tunisiens. Excepté quelques rares et insignifiantes exportations des produits algériens vers la Tunisie, le registre algérien est resté vide de toute commande tunisienne. Il y a bien eu ces exportations de produits chimiques, tels que l'ammonium de nitrate en sacs de Fertial et les bobines en acier galvanisé, laminées à froid, et les billettes galvanisées d'Ispat, quelques quintaux de produits de la mer et agricoles. Toutes ces exportations étaient de loin inférieures à celles tunisiennes à destination de l'Algérie, notamment dans l'agroalimentaire, le textile et la céramique, qui se chiffrent à des centaines de millions de dollars. Et si les Chambres de commerce tunisiennes bénéficient de toutes les facilités et soutien de l'Etat pour activer dans les meilleures conditions, celles algériennes restent confinées dans le rôle d'une administration obéissant à une logique gouvernementale où les initiatives non planifiées sont déconseillées. Cet aspect aurait été pris en charge par le législateur lors de l'élaboration de la nouvelle loi portant réorganisation des CCI qui sera promulguée en juin 2005. Entre autres aides, cette loi prévoit la défiscalisation des CCI en leur qualité d'établissement public à caractère commercial et industriel et, au titre de source de financement, des patentes fiscales.