Certains spécialistes mettent en garde la population sur les risques que présente la consommation de l'eau proposée par les colporteurs et dont on ignore la qualité et la provenance. L'eau des citernes qui sillonnent la ville d'Oran et les différentes localités de la wilaya n'est pas traitée, dit-on. Une situation qui, selon des sources dignes de foi, n'a pas manqué de provoquer plusieurs cas de maladies à transmission hydrique depuis le début de l'année 2009. Beaucoup de villages dans la wilaya d'Oran ne disposent pas encore de réseau d'alimentation en eau potable et ne s'alimentent qu'auprès des citernes. Il y a lieu de signaler que l'entreprise algérienne des eaux prend progressivement en charge, depuis un certain temps, la gestion et la distribution de l'eau potable, anciennement assurées par les communes. Nos sources affirment également que l'eau de plusieurs puits contrôlés au niveau de certaines localités, comme Misserghine, Boutlélis ou encore Hassi Ameur, Hassi Bounif, Béthioua, Oued Tlélat et autres, était polluée et pouvait donc présenter des risques sur la santé des habitants. Ce serait justement dans ces localités que s'étaient déclarés des cas de typhoïde. Il s'agit, bien évidemment, de puits creusés de manière illicite, dont certains approvisionnent les colporteurs d'eau. Les puits sont forés, dit-on, par des ouvriers d'origine syrienne. Trois d'entre eux ont été interpellés dernièrement par les éléments des services concernés et présentés à la justice, tandis que leur équipement artisanal utilisé pour le forage illicite a été saisi.