Le Cnapest de Béjaïa a battu, au début de la semaine dernière, le rappel de ces troupes pour une journée de formation et d'information qui a débuté par une conférence-débat animée par le sociologue Nacer Djabi, spécialiste du monde syndical. Avant cela, le modérateur de la conférence, M. Nouar Larbi, coordinateur national du Cnapest, précise que cette journée de formation est la 26e du genre à avoir lieu avec des représentants locaux du syndicat, depuis le congrès national de juillet 2008. M. Djabi a axé son discours sur les orientations organiques et conceptuelles imposées au mouvement syndical algérien, à travers l'histoire du pays, par l'environnement politique, les mentalités qui prévalent dans notre société et les différents conglomérats professionnels. Son évaluation des points faibles fera ressortir à première vue une structuration d'une doctrine très politique d'où la conception de l'UGTA dès le départ en « parti » avec en verve une tendance conservatrice. Ce qui, entre autres répercussions, se caractérise par une inaptitude dans le règlement de conflits avec la sphère privée nationale ou les multinationales. Un champ d'action de ce fait laissé aux gouvernants. M. Djabi n'a pas manqué de souligner qu'un nouvel outillage du syndicalisme peut instiguer un changement de mentalité qui en plus de l'intégration sociale participera à une remontée de cette descente vers une structuration régressive de la société, allusion faite aux communautarismes : archs, zaouias, notabilités,… « Le syndicalisme, dira-t-il, est un indice de modernité de la société ».