Perché sur les hauteurs d'Ighil Afir, le village Azzouza, situé à 6 km à l'est de la commune de Chaâbet El Ameur, dans la wilaya de Boumerdès, vit d'énormes difficultés. Les quelque 3500 âmes qui y vivent subissent une pénurie d'eau potable intenable, et qui les frappe depuis des années. Le village a été raccordé au réseau d'AEP au début des années 1990, mais l'eau ne coule que rarement des robinets. « L'été est synonyme de calvaire chez nous car l'eau se fait rare. En cette période nous n'avons de l'eau qu'une fois par mois et durant une demi-heure seulement. Beaucoup de ménages n'arrivent même pas à stocker une quarantaine de litres », nous dit un villageois. Des enfants avec des jerricans se dirigent vers les sources et les fontaines pour approvisionner leurs familles. La fontaine publique, qui autrefois étanchait la soif des villageois, est à sec depuis des semaines. Un délégué du village nous dit : « Un programme de distribution a été élaboré par la daïra des Issers en concertation avec des élus locaux en 2008 pour améliorer l'alimentation en eau potable de la commune de Chaâbet El Ameur, mais il n'a pas été appliqué, et les villageois continuent à souffrir. » Les habitants s'approvisionnent en citernes d'eau qu'ils payent 1000 DA l'unité. Mais la plupart des habitants sont dans l'incapacité de débourser chaque semaine cette somme.