Les jeunes de Boumraou, un village sis à quelques kilomètres au sud du chef-lieu de la commune de Naciria, dénoncent, à travers les représentants de leur comité de village, l'insuffisance des travaux d'aménagement de l'unique terrain de football dont ils disposent. Ces travaux d'aménagement, inscrits dans le cadre des PCD, sont les premiers que le terrain subit depuis sa réalisation dans les années 1970. Les jeunes relèvent « de nombreuses crevasses sur la surface de jeu qui pourtant a été recouverte de tuf ». Si l'opération de revêtement a écarté les grands risques de blessures « elle n'en permet pas moins une bonne évolution des joueurs sur ce terrain », disent les jeunes de Boumraou. « Le terrain nécessite une couche plus épaisse de tuf et un bon arrosage en eau, en plus d'un bon nivellement pour que la surface soit pratique », selon Karim, un joueur habitué des lieux. Une autre anomalie : l'absence d'un réseau d'évacuation des eaux pluviales. « L'entrée du stade se transformera inévitablement en une mare si les chose restent en l'état. La surface de jeu est élevée de plus d'un mètre par rapport à la bande de touche dans cet endroit et on n'a pas prévu une évacuation pour les eaux de pluie », disent des jeunes du village. « L'état dans lequel se trouvait le stade était à l'origine de plusieurs accidents qui ont mis fin à la carrière de plusieurs excellents joueurs qui pouvaient aller loin. A quoi bon l'aménager si ce n'est pour améliorer la situation et écarter les risques majeurs d'accidents ? », dit Rezki, un passionné du football. « Ce stade est le seul refuge pour les jeunes, qui sont en majorité au chômage. Pourquoi est-ce que les autorités ne veillent-elles pas sur la qualité des travaux ? », ajoute Hamid, avec un air affligé. L'entrepreneur chargé d'aménager ce stade dit que l'enveloppe de 500 millions débloquée à cet effet est loin d'être suffisante pour bien aménager le stade. En outre, les jeunes ont réclamé la réouverture de la salle de boxe, où le baroudeur Mohamed Yassa s'est formé. La section étant actuellement transférée au chef-lieu de la commune par le président du CRN suite à un désaccord entre lui et son ex-président (de la section ), à savoir M. Karim Yassa.