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Sévère réquisitoire contre Achour et les cadres de la BNA
Procès Achour Abderrahmane-BNA
Publié dans El Watan le 23 - 06 - 2009

Le parquet général a requis, hier, des peines maximales contre les accusés déférés au tribunal criminel d'Alger dans le cadre de l'affaire Achour Abderrahmane. Ainsi, 13 peines de 20 ans de réclusion ont été demandées contre ce dernier, ses beaux-frères et les directeurs des agences, 5 peines de 10 ans contre certains cadres de la BNA et 5 autres de 5 ans contre les dirigeants, dont l'ancien PDG.
T rès sévère a été le réquisitoire prononcé, hier en fin de journée, par Madjid Belhadj, procureur général du tribunal criminel d'Alger, dans le cadre de l'affaire Achour Abderrahmane. Après un long exposé qui a duré plus de 4 heures et demie, le ministère public a demandé une peine de 20 ans de réclusion contre Achour Abderrahmane, Aïnouche Rabah, Settouf Baghdad, Settouf Djamel, Merabti Hassiba, Moaici Mustapha, Amari Mohamed, Dahmani Ahmed, Mezghani Akila, Medjadi Omar, Belmiloud Mustapha, Kherroubi Lakous et Boughernout Ali. Il a également requis 10 ans de réclusion contre Badeche Moussa, Kalikha Mohamed, Zeddam Mohamed, Louati Malika (épouse de Aïnouche) et Settouf Djamila (épouse de Achour). Enfin, le parquet a demandé une peine de 3 ans de réclusion contre l'ancien PDG de la BNA Mourad Chikhi, l'ex-inspecteur général Nédir Mohamed et les trois commissaires aux comptes Abed Abdelmadjid, Boukort Larbi et Kerbane Mohamed.
Pour justifier ses demandes, le représentant du ministère public est revenu sur ce qu'il a appelé « la stratégie de dilapidation » dont les auteurs sont Achour Abderrahmane, ses proches et les fonctionnaires de la banque. Selon lui, le procédé utilisé pour subtiliser les deniers de la banque consiste en la création légale d'au moins 9 entreprises fictives, gravitant autour d'une société principale, National A+ qui, elle, existe sur le terrain. La deuxième étape consiste en l'ouverture de 12 comptes : 9 à Cherchell, 2 à Koléa et 1 de National A+ à Bouzaréah. Puis vient la troisième étape durant laquelle interviennent les dépôts de chèques au nom de National A+ pour encaissement au profit des différentes sociétés fictives gérées par Achour par procuration. « Comme vous le constatez, le tireur et le bénéficiaire sont les mêmes, à savoir Achour Abderrahmane », dit-il. La quatrième étape, ajoute le magistrat,consiste à laisser en suspens entre les agences toutes les écritures dans le but de laisser les opérations sans suite et assurer à Achour l'encaissement des chèques alors que les comptes ne sont pas approvisionnés. « De Bouzaréah, les chèques sont transférés d'un compte à un autre d'une agence à une autre, jusqu'à ce qu'ils arrivent à Koléa où dans 80% des cas, ils sont encaissés et sortis dans des cabas, pour ne pas dire des camions, parce qu'il s'agit d'importantes sommes. » Pour le procureur, dans chacune des étapes, les accusés ont un rôle bien déterminé à jouer pour mener à bien ce procédé diabolique digne de la maffia italienne.
L'organisation est structurée autour de 14 membres, dont la tête pensante ou le commanditaire est Achour Abderrahmane, secondé par un lieutenant, Ainouche Rabah, des proches, Settouf Djamel et Settouf Baghdad et avec comme homme de confiance et de mission Mustapha Moaci. Selon le magistrat, jamais Achour n'aurait pris un sou de la banque si « les directeurs des agences, ces employés chargés de veiller à la protection des deniers publics, ne l'avaient pas aidé par leur complicité et si les cadres dirigeants comme le PDG, l'inspecteur général ainsi que les commissaires aux comptes, n'avaient pas été négligents ». Chacune des accusations d'association de malfaiteurs, d'escroquerie, de dilapidation de deniers publics, de négligence ayant occasionné la dilapidation de deniers publics et le faux en écritures bancaires ont été toutes décortiquées pour être justifiées et présentées comme irréfutables. Pour lui, le faux existe parce que les avis de sort revenaient avec la mention « payé » alors que les comptes étaient soit fermés soit sans provision. L'escroquerie est bel est bien établie parce que, dit-il, « Achour et ses sociétés présentaient des chèques sans provision pour être encaissés » et enfin « l'association de malfaiteurs est bien justifiée parce que les directeurs d'agence qui avaient des relations avec Achour l'ont couvert en contrepartie de certains privilèges ». Le procureur n'a pas manqué de relever que Timidjar, directeur de l'agence de Bouzaréah (en fuite), Ainouche Rabah et Louati Malika (son épouse) Achour Abderrahmane et son épouse Settouf Djamila ainsi que Settout Baghdad et Merabti Hassiba, « ont tous fui le pays vers le Maroc, à la même période, comme par hasard, dès que l'enquête a été déclenchée. Et l'Algérie s'est retrouvée obligée de négocier leur extradition ». Autant de preuves qui justifient, d'après le magistrat, son réquisitoire. Les plaidoiries commencent aujourd'hui et le verdict sera certainement rendu demain en fin de soirée.


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