La présidence tchèque de l'UE a convoqué, hier à Prague, le chargé d'affaires iranien pour rejeter les accusations de Téhéran sur « l'ingérence » des Occidentaux dans ses affaires intérieures, appelant les autres pays de l'UE à réagir par la même voie. Au cours de l'entretien, le premier vice-ministre tchèque des Affaires étrangères, Tomas Pojar, a rejeté « catégoriquement la position de l'Iran accusant l'UE et ses pays membres d'ingérence dans ses affaires intérieures », a déclaré un communiqué du ministère des Affaires étrangères, alors que la République tchèque préside l'UE jusqu'au 30 juin. « L'UE a le droit d'exprimer ses questions sur les critères objectifs de transparence et de démocratie du processus électoral organisé dans un pays, quel qu'il soit », a souligné le communiqué. La présidence tchèque de l'UE a réitéré « sa révulsion profonde face à la violence policière contre les manifestants pacifiques en Iran après les élections » et « invite tous les pays membres de l'UE à convoquer les chefs de mission iraniens pour transmettre le même message aux autorités iraniennes », selon le communiqué. Le gouvernement allemand a invité lundi l'ambassadeur d'Iran à Berlin à venir s'expliquer au ministère des Affaires étrangères pour clarifier les accusations avancées par Téhéran